Ce jeudi 8 août 2024, des chars et des véhicules militaires ont fait leur entrée dans Vitré. Jour pour jour, 80 ans après, des passionnés refont le trajet de la 2e division blindée du général Leclerc au moment de la Libération. Comme celles d’hier, les troupes d’aujourd’hui sont parties des plages de Normandie et se rendront jusqu’aux portes de Paris.
À l’été 1944, quelques jours après le débarquement en Normandie, les hommes du Général Leclerc s’étaient rassemblés sur une plage de Saint-Martin-de-Varreville avant de prendre la route vers Paris.
80 ans plus tard, comme eux, des passionnés se sont retrouvés sur la même plage pour refaire tout le trajet de cette 2ème division blindée. Et comme leurs anciens, ils ont pris la route le 6 août après avoir reçu l’ordre de partir en urgence.
"Nous voulons faire perdurer le souvenir de ces hommes, explique Edouard Callerot, responsable de la colonne Leclerc 2024. De tous ces Français qui, au péril de leur vie, ont décidé de suivre le Général Leclerc qui n’avait pas accepté la défaite en 1940. Il avait juré de ne pas déposer les armes tant que le drapeau français ne flotterait pas sur la cathédrale de Strasbourg" raconte Edouard Callerot.
4.000 véhicules en 1944
Le Général Leclerc est parti avec 16.000 hommes pour faire la campagne de France. "Aujourd’hui, moins d’une centaine est encore en vie" précise le responsable de la colonne qui roule aujourd’hui "pour eux, pour leur mémoire, pour qu’on n’oublie pas que la Liberté a un prix. Parfois très cher."
Le parcours est exactement le même que celui d’il y a 80 ans. Mais à l’époque, les 4 .000 véhicules de la colonne progressaient à 30km/h et avançaient simultanément sur plusieurs routes. Cette année, les 45 chars, motos et jeeps atteignent parfois le 50 km/h.
Ce 8 août 2024, la colonne a traversé l’Ille-et-Vilaine pour prendre la direction du Mans.
Sur le bord des routes, la population admire le convoi. "On imagine qu’à l’époque c’était une délivrance, ça devait être énorme" s’émerveille Caty. Des mercis et des hourras saluent les passages dans chaque commune.
"C’est très émouvant, confie Edouard Callerot. Quand on passe on entend les cloches qui carillonnent pendant de longues minutes."
Le convoi file… Il doit être le 13 août à Ecouché-les-Vallées, comme en 1944.
(Avec Valérie Chopin)