Une chorégraphie inattendue tord les conventions et met les enfants sur la première marche.
Avignon: B.Charmatz entre dans la danse
"Enfant" du chorégraphe rennais Boris Charmatz, créé spécialement pour Avignon et la Cour des Papes, mêle fragilité, abandon et violence
Dans la cour d'honneur du Palais des papes, ces corps malléables et manipulés -qui vont toucher, s'enchevêtrer- avant l'arrivée des autres danseurs et des 26 enfants donnent le ton. Peu à peu, l'immense scène se remplit de jeunes corps poussés, manipulés, soulevés, transportés, traités comme des jouets par les adultes. Tous en vêtements bleu sombre, un peu dur et froid. En fond, une musique qui monte progressivement en puissance: cris de mouettes, Mickael Jackson, sirènes de voiture de pompiers Un étrange ballet engourdi se met en place avec des amas de corps, des mouvements fluides et des transformations incessantes. Les mouvements ne participent pas des canons de la danse; ce sont des tensions des relâchements, des corps qui roulent les uns sur les autres.... C'est le travail de Boris Charmatz, l'artiste associé du festival 2011. Une chorégraphie pour corps inertes qui triture la matière artistique. Les yeux fermés, les enfants "imaginent la danse parce qu'on les fait voler", indique Boris Charmatz, qui conçoit la danse comme une question, plus que comme une réponse. Excellentes critiques sur le web: Telerama "Enfant" de Boris Charmatz: Cour d'honneur du Palais des papes, Avignon. Jusqu'au 12 juillet, tél: 04-90-14-14-14. De 13 à 38 euros.
Lisez les critiques trouvées sur le web:
Télérama aime.
Libération aime.
Le Monde est plus partagé, parle de "relative facilité à mettre en scène des enfants".