Ligue 1: le Stade rennais consolide sa 3e place en battant Nantes dans un match fou

Le Stade rennais a conforté dans la douleur sa 3e place sur le podium de Ligue 1 en arrachant la victoire 3-2 vendredi soir contre Nantes grâce à deux buts inscrits dans le temps additionnel. 

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Il s'en est fallu de peu, jusqu'au suspense final d'un but validé par l'assistance vidéo après avoir été refusé par les arbitres sur le terrain, mais le Stade rennais, qui se déplace mardi à Lille, est désormais à 2 points du 2e Marseille et 7 points devant Montpellier 4e, qui doivent encore jouer ce weekend. 

En première période, les accélérations de Maouassa et Raphinha ont régulièrement déstabilisé la défense nantaise, sans pour autant offrir à Rennes de réelles occasions, à l'exception d'une frappe de Hunou repoussée par le poteau alors que le gardien Lafont était battu (36e, 0-0).


Côté nantais, le danger est venu le plus souvent de Blas, très en vue et auteur de plusieurs frappes (10e, 31e), mais trop isolé.

Malgré le rythme haché par les fautes et les chocs involontaires, ce sont les Nantais qui maîtrisaient le mieux leur sujet, jusqu'à être récompensés en tout début de seconde période par un but malheureux pour les Rennais : sur un corner, Camavinga a écarté le ballon qui a rebondi sur le capitaine Da Silva et terminé au fond des filets (0-1, 47e).
L'ouverture du score a provoqué une accélération du rythme, avec des actions de part et d'autre, mais aussi un échauffement des esprits, en particulier lors d'une échauffourée entre Lafont et Raphinha, qui ont été tous deux avertis pendant que le capitaine nantais Touré encourageait les supporters nantais à redoubler d'ardeur. 

Mais ce sont les Rennais qui se sont alors montrés les plus entreprenants, jusqu'à être récompensés par un pénalty obtenu et tiré par Niang. Comme au match aller à Nantes en septembre (remporté 1-0 par les Canaris), Niang a vu son tir repoussé par Lafont. Mais cette fois-ci, Raphinha avait suivi et n'a laissé aucune chance au gardien (1-1, 71e).

Dans un stade déchaîné, le frisson suivant est venu d'une accélération de Simon qui a trouvé Mendy à la conclusion (75e) puis d'une contre-attaque nantaise menée à nouveau par Simon et cette fois conclue par l'intenable Nigérian, qui réussit à tromper le gardien (1-2, 80e).
 

Deux buts rennais dans le temps additionnel

Dans le temps additionnel, allongé parce que le match avait été interrompu par des fumigènes allumés par les supporters nantais, Bourigeaud a égalisé sur une passe en retrait (2-2, 95+5e). 
Mais les assauts rennais n'ont pas cessé pour autant, et Raphinha a arraché les trois points de la victoire en concluant à nouveau une frappe de Niang que Lafont avait repoussée.

D'abord refusé pour hors-jeu, le but a finalement été accordé après vérification du VAR, provoquant une explosion de joie sur le terrain et dans le stade.

Dans ces tribunes, le champion du monde Steven Nzonzi, arrivé vendredi pour un prêt de six mois -- avec une option d'un an de plus -- pour tenter de reconquérir sa place en Bleu avant l'Euro, a lui aussi dû vibrer.

Sous un crachin tout breton et devant l'immense drapeau noir et blanc déployé sur la pelouse à l'occasion du derby, il a montré aux supporters enthousiastes le nouveau maillot floqué du numéro 25 qu'il devrait porter dès la semaine prochaine.

Les réactions des coachs 

Julien Stéphan (entraîneur de Rennes) : "On a vécu énormément d'émotions ce soir, et notamment en fin de match. On fait toujours preuve d'autant de force mentale, de force de caractère, c'est ce qui fait notre marque de fabrique. Ce n'est pas la première fois qu'on arrive à renverser des matches comme ça en fin de rencontre. Et là dans un match comme ça, dans un derby, ça prend encore plus de valeur. Je ne sais pas de quoi sera fait l'avenir, mais ce dont je suis sûr c'est qu'il va falloir qu'on récupère des forces avant le déplacement difficile mardi à Lille."

Christian Gourcuff (entraîneur de Nantes, battu par Rennes 3-2) : "On ne peut s'en prendre qu'à nous-même. En fin de match, on est  éprouvés physiquement. Et on a dû faire des changements aussi dans un secteur (défensif) qui était déjà décimé, ça nous a certainement fragilisés. Mais c'est pas normal cette fin de match. 
(Un tel scénario), "en 40 ans de carrière, je n'avais jamais vu ça, mais la vie continue. Digérer ça, ça va être difficile, mais ça reste du foot. Ce scénario avec une défense titulaire, c'est pas imaginable. Quand vous avez votre charnière centrale qui est absente, vous êtes fragilisé
".


 
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