Mondial féminin : après son arrêt fantastique, Griedge Mbock s'impose encore plus dans les rangs des Bleues

Ce 23 juin, alors que les Françaises devaient continuer leur match en prolongations, un tir cadré des Brésiliennes a failli donner l'avantage à ces dernières si la défenseure Griedge Mbock n'était pas intervenue. Cet arrêt du pied salvateur place son auteure dans l'estime de ses coéquipières.

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Au bon endroit, au bon moment. Voilà comment on pourrait qualifier l'intervention de Griedge Mbock à la 105e minute de ce France - Brésil, juste avant la mi-temps des prolongations. Alors que la Brésilienne Debinha avait battu la gardienne tricolore Sarah Bouhaddi, elle frappe vers les cages vides. Mais c'est sans compter sur Griedge Mbock qui surgit et repousse le ballon du pied ! Un geste salvateur qui permet aux Françaises de rester dans la course. Et de se qualifier après l'avantage pris par le but d'Amandie Henry dans la deuxième prolongation.

Sur son geste, la native de Brest explique que "C'est arrivé vite : je la vois partir et fixer la gardienne. Mon premier réflexe, c'est d'aller protéger la cage et j'ai un peu de chance, je la sauve... La force de notre équipe, c'est de ne pas douter. Même dans les moments compliqués, on a montré qu'on arrive à se relever, on est contentes". 

Un geste largement salué sur les réseaux sociaux.
Un sauvetage salué également par ses coéquipières. 


"J'ai réussi à faire ma place"

La native de Brest, passée par les clubs de Saint-Brieuc et de Guingamp avant de rejoindre l'Olympique Lyonnais, Griedge Mbock a tout pour faire parler d'elle : "puissante et sereine" sur un terrain, souriante et ambianceuse en dehors, la défenseure des Bleues pourrait devenir une des joueuses-clés du Mondial, à condition de forcer un peu sa nature. Doublure de Laura Georges au Mondial-2015 (aucune apparition), moins connue que sa binôme Wendie Renard en défense centrale, la défenseure de 24 ans est désormais sur le devant de la scène en équipe de France, qu'elle a découverte en novembre 2013 pour la première de ses 53 sélections.

"C'est passé vite!", rembobine la native de Brest, en se remémorant ses premières années d'apprentissage. "Quand on arrive, on n'est pas forcément titulaire, on observe beaucoup, on apprend des plus anciennes. Aujourd'hui, j'ai réussi à faire ma place, je pense que j'ai énormément progressé et que je peux aussi un peu plus guider mes partenaires", confiait-elle à l'AFP avant le début du tournoi.

Celle qui se voit comme "un lien entre la jeune génération et les plus anciennes" enrobe toujours son rôle de cadre d'une touche d'humilité, soucieuse de ne pas brusquer: "J'essaye de communiquer, de m'imposer aussi, de parler aussi à celles qui en ont besoin, j'essaye d'avoir un rôle qui permette de prendre mes responsabilités". Mbock n'a pas toujours pu ou voulu les assumer, à en croire ceux qui l'ont connue dans ses plus jeunes années.
Avant les JO de 2016, portrait de Griedge Mbock, retenue pour participer aux Olympiades dans l'épreuve féminine de football. ©France 3 Bretagne
 

"Une joueuse d'exception"

"Elle a été dans le respect de Laura Georges, elle avait du mal à la bousculer alors qu'elle devait le faire. Elle est à 60% en équipe de France", expliquait ainsi avant la Coupe du monde une de ses formatrices, Françoise Le Hazif, dans les colonnes de L'Equipe. La Lyonnaise, "une joueuse d'exception", doit "prendre le jeu à son compte" et sortir de l'ombre de Wendie Renard car "sur le plan technique, elle est largement meilleure qu'elle", ajoutait-elle.

Wendie Renard, sa binôme à l'OL et en équipe de France, n'a que des compliments à offrir au sujet de l'ancienne Guingampaise, arrivée à Lyon en 2015 pour 100 000 euros, un record à l'époque.
 
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