A Lorient, les usagers du bateau bus mécontents. "On n'a pas entendu parler de ces changements d'horaires, ça remet en cause toute notre organisation".

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À Lorient, les transports en commun, bus et bateau bus notamment, sont gratuits, en cette semaine de la mobilité, pour favoriser la mobilité douce. Pas de quoi satisfaire pour autant les usagers réguliers de certaines de ces lignes qui ont manifesté jeudi 19 septembre. Ils sont mécontents des nouveaux horaires mis en place depuis la rentrée, notamment sur les lignes de bateau bus et la désorganisation qu'ils entraînent. ©France3 Bretagne

À Lorient, les transports en commun, bus et bateau bus notamment, sont gratuits, en cette semaine de la mobilité, pour favoriser la mobilité douce. Pas de quoi satisfaire pour autant les usagers réguliers de certaines de ces lignes qui ont manifesté ce jeudi. Ils sont mécontents des nouveaux horaires mis en place depuis la rentrée, notamment sur les lignes de bateau bus, et de la désorganisation qu'ils entraînent.

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À pied ou à vélo, ils sont venus exprimer leur mécontentement. Notamment ceux qui empruntent régulièrement les bateaux bus de la rade de Lorient. Déjà confrontés aux pannes récurrentes des navires ou au manque de place pour les passagers et les vélos, les usagers sont désormais confrontés à la réorganisation des liaisons transrade.

À partir du premier octobre, un seul bateau desservira les ports aux heures creuses, à raison d'un toutes les 40 minutes. Les trois lignes régulières ne fonctionneront plus qu'aux heures de pointe.

"On n'a pas entendu parler de tous ces changements, s'agace Isabelle Starck, usagère des bateaux-bus. On les découvre au fur et à mesure. Les choses ne sont toujours pas annoncées clairement aujourd'hui. C'est violent. Moi dans ma tête, j'avais mon organisation, je m'étais structurée par rapport à ça. Finalement, il va falloir que je change tout". 

On n'a pas entendu parler de tous ces changements d'horaires. On les découvre au fur et à mesure. Les choses ne sont toujours pas annoncées clairement aujourd'hui. C'est violent. Moi dans ma tête, j'avais mon organisation, je m'étais structurée par rapport à ça. Finalement, il va falloir que je change tout.

Isabelle Starck, usagère des bateaux-bus

Plus simple de prendre la voiture?

Des usagers qui ont obtenu le soutien des écologistes lorientais.

"Aujourd'hui on a 83 allers en bateau, à partir du 1er octobre on n'en aurait que 74" confie Lucie Montier, co porte-parole des Ecologistes du Pays de Lorient. "Donc une vraie différence de fréquence. Ça va devenir plus simple de faire le tour de la rade en voiture que d'avoir un aller-retour en 5 minutes de bateau !" 

Le président de Lorient agglomération parle "d'optimisation"

De son côté, le président de Lorient agglomération préfère parler de l'optimisation plutôt que de la suppression des lignes.

"Il y a un moment où on ne peut pas multiplier les moyens, explique Fabrice Loher", maire de Lorient (DVD) et président de Lorient Agglomération. "Donc il y a une optimisation. Nous avons pris en compte l'utilisation des transports en commun sur les heures creuses et nous avons adapté le service. Mais il s'agit bien d'un service en cabotage, qui relie tous les ports de la rade, dans un circuit - il est vrai - qui est légèrement rallongé. Mais nous pensons que l'efficacité du système est au rendez-vous."

Nous avons pris en compte l'utilisation des transports en commun sur les heures creuses et nous avons adapté le service. Mais il s'agit bien d'un service en cabotage, qui relie tous les ports de la rade, dans un circuit - il est vrai - qui est légèrement rallongé.

Fabrice Loher, maire de Lorient (DVD) et président de Lorient Agglomération.

Un million de passagers chaque année dans la rade de Lorient

Mais pour l'heure, ces changements ont surtout entraîné des dysfonctionnements. Car en parallèle, Izilo, la compagnie de transports en commun, a dû adapter les horaires des bus qui desservent les ports, à Lorient mais aussi rive gauche. Et il y a eu des couacs.

Lorient agglo lui a donc demandé d'adapter son offre. Pour calmer la grogne, elle promet aussi l'arrivée prochaine de navires plus récents et plus spacieux. L'enjeu est de taille : chaque année, les bateaux bus embarquent près d'un million de passagers dans la rade de Lorient.

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