En décembre 2020 au Stade du Moustoir à Lorient, un bénévole avait perdu la vie sur la pelouse de Ligue 1, écrasé par un portique chauffant. La société Sportingsols et deux de ses dirigeants seront jugés en septembre en correctionnelle.
La société d'entretien de sols sportifs Sportingsols et deux de ses dirigeants seront jugés en septembre, pour la mort en décembre 2020, au stade du Moustoir à Lorient, d'un bénévole écrasé par un portique chauffant, destiné au traitement de la pelouse.
"La société vendéenne, filiale du groupe Papin, et ses deux dirigeants sont convoqués devant le tribunal correctionnel le 19 septembre 2022", a indiqué le procureur de Lorient Stéphane Kellenberger.
"Il est reproché à la SNC Sportingsols Entretien le délit d'homicide involontaire par personne morale, dans le cadre du travail", a précisé le magistrat.
La société et ses deux dirigeants seront en outre jugés pour "le délit d'exécution d'un travail dissimulé à l'égard de plusieurs personnes, le délit de mise à disposition de travailleurs, d'équipements de travail sans information ou formation, outre le délit de mise à disposition de travailleurs, d'équipements de travail ne permettant pas de préserver leur sécurité".
Un bénévole de 36 ans avait été tué quelques minutes après la fin du match
Une enquête pour homicide involontaire et blessures involontaires dans le cadre du travail avait été confiée à la police du Morbihan après la mort d'un homme de 36 ans le 20 décembre 2020, à l'issue du match de Ligue 1 Lorient-Rennes, au stade du Moustoir.
La victime était le frère d'un membre de l'équipe de Sportingsols, prestataire du club chargé de l'entretien de la pelouse. Pour chaque match, trois salariés de l'entreprise chargés de l'entretien de la pelouse pouvaient inviter chacun un proche.
"A la mi-temps, le bénévole pouvait fouler la pelouse pour aider à la remise en état des mottes de terre, à combler les trous," selon un porte-parole de la société interrogé à l'époque des faits.
Le drame s'est déroulé quelques minutes après le match, alors que les remplaçants rennais étaient encore au décrassage sur la pelouse.