Fonderie de Bretagne. Le patron de Renault promet un emploi à chaque salarié en cas de fermeture

Le patron de Renault a annoncé ce mardi 4 février 2025 qu'un emploi serait proposé à chaque salarié de la Fonderie de Bretagne, sur un des sites du groupe, si l'ancienne filiale du constructeur venait à fermer. À la veille d'une reprise partielle du travail dans l'entreprise, le directeur général de Renault, son principal client, était auditionné à l'Assemblée nationale.

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"Si, malheureusement, malgré les montants engagés par Renault, aucun plan de reprise ne se dessine, on prendra nos responsabilités et on proposera un emploi équivalent aux salariés sur un de nos sites en France", a lancé Luca de Meo devant les députés de la Commission des affaires économiques. Sachant toutefois que le groupe ne dispose pas d'implantation en Bretagne.

Avant cette audition, le directeur général de Renault a été accueilli par environ 200 manifestants de la CGT au palais Bourbon. Ils dénoncent l'attitude du constructeur, principal client du site, dont il a même été le propriétaire jusqu'en 2022. Ils lui reprochent de ne pas vouloir s'engager sur un volume minimal de commande de pièces, seule condition selon eux pour trouver un repreneur. Luca de Meo s'est défendu devant les députés, en faisant cette proposition et écartant toute responsabilité de son entreprise dans l'échec de la Fonderie de Bretagne.  

À LIRE : "Comment peut-on se séparer de la Fonderie de Bretagne pour se fournir à l'étranger ?" Des salariés manifestent devant le siège de Renault

"On n'en veut pas de sa proposition"

"On n'en veut pas de sa proposition", a indiqué à Franceinfo, le délégué CGT de la Fonderie de Bretagne, Maël Le Goff, après cette déclaration de Luca de Meo. "Si un repreneur se présente, il faut que Renault l'accompagne pendant trois ans à travers des volumes de production", a lancé Maël Le Goff.

Renault refuse de s'engager sur un volume de commandes

La fonderie de Bretagne a été placée le 23 janvier en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Rennes, conformément à la demande de la direction qui cherche à préserver ses 350 emplois. La CGT exige le maintien de l'activité sur le site de Caudan (Morbihan), des "investissements pérennes" et une "stratégie industrielle" pour la fonderie. Le tribunal a fixé au 23 juillet 2025 la fin de la période d’observation. Au total, 350 emplois sont en jeu.  

Ancienne filiale de Renault, la Fonderie de Bretagne, produit des pièces en fonte pour les suspensions et les échappements. Elle avait été vendue en 2022 au fonds d'investissement allemand Callista Private Equity.

Le groupe automobile français est toutefois resté le principal client de la Fonderie et représentait 95% de son chiffre d'affaires en 2024, tout en la poussant à chercher des clients au-delà du secteur automobile.

Mais Renault a refusé depuis l'été 2024 de s'engager sur un volume de commandes pour les années à venir, refus qui aurait, selon la direction de FDB, fait capoter les discussions entamées pour une reprise de l'entreprise par un autre fonds d'investissement, Private Assets.

"Renault a proposé de mettre 35 millions pour aider à la reprise"

Devant les députés, qui ont multiplié les questions sur la fonderie de Caudan (Morbihan), Luca de Meo a regretté que "tout le monde (n'ait) pas pris la mesure de ce qui se passe" avec le virage de l'industrie automobile vers l'électrique. Celui-ci, accéléré par le plan européen pour passer au tout-électrique en 2035, "réduit drastiquement les besoins en fonte" et n'a pas été "correctement anticipé par les acteurs politiques et économiques", a souligné le patron de Renault. 

"Est-ce qu'on peut demander à Renault d'assumer les conséquences d'un choix politique" et "l'échec du management de Fonderie de Bretagne ?" a lancé le directeur général du groupe français.

Il a répété que le constructeur avait proposé de mettre "35 millions d'euros dans la balance" pour aider à la reprise et à la diversification de son ancienne usine, devenue son fournisseur.

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