Le feu qui s'est déclaré dans la nuit a endommagé la totalité des quarante logements qu'abritait le bâtiment historique. Evacués, les occupants des appartements sont indemnes et l'origine de l'incendie est pour l'heure inconnue.
Bâtiment remarquable pour son architecture, témoin d'épisodes marquants de l'histoire lorientaise du XXème siècle, l'hôtel Terminus avait résisté aux bombardements alliés de 1943. Il aura bien du mal à se remettre de l'incendie de cette nuit du 11 au 12 septembre 2020.
Le feu s'est déclaré vers deux heures du matin au deuxième étage de l'édifice, dont les 59 chambres avaient été transformées en une quarantaine d'appartements après la cessation de l'activité hôtellière en septembre 1999.
La quarantaine d'occupants de ces logements a immédiatement été évacuée. Une vingtaine d'entre eux ont été accueillis dans un gymnase de la ville et pris en charge par la Croix Rouge. Aucun n'a été blessé.
En milieu de matinée ce samedi 12 septembre, l'incendie est maîtrisé, les lances à eau continuent toutefois, par sécurité, à innonder l'édifice.
Un monument historique
A l'origine simple café construit peu après l'arrivée du train à Lorient dans les années 1880, le bâtiment situé face à la gare a d'abord été augmenté d'un étage au début du XXème siècle pour devenir un hôtel, avant de connaître de nouvelles élévations en 1936 et 1938.
La façade de l'établissement, oeuvre des maçons italiens de l'entre deux-guerres, avec sa mosaïque et ses colonnes corinthiennes, est aujourd'hui classée ''remarquable'' à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Après avoir abrité des officiers allemands pendant la seconde guerre mondiale, le Terminus avait accueilli le général de Gaulle en juillet 1945, chambre 57, dans un lit spécialement aménagé pour la stature du grand homme.
Et à plusieurs reprises, il avait accueilli des équipes du Tour de France, lors de ses étapes lorientaises.