"On ne veut pas d'un marchand de ferraille", redressement judiciaire probable pour la Fonderie de Bretagne. Les salariés restent mobilisés

Plus de 200 salariés étaient présents ce mercredi matin pour l'audience "de mise sous protection" devant le Tribunal de commerce à Rennes. La Fonderie de Bretagne a été placée en cessation de paiements le 15 janvier dernier. 350 emplois sont en jeu. Des repreneurs potentiels commencent à se manifester.

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Ils sont venus en nombre. Près de 200 salariés de la Fonderie de Bretagne se sont déplacés au tribunal de commerce de Rennes ce mercredi 22 janvier pour l'audience de mise sous protection. L'entreprise, ancienne filiale du constructeur automobile Renault, a été placée le 15 janvier dernier en cessation de paiements. 350 emplois sont en jeu.

Un repreneur pour faire des obus ?

"On a le délibéré jeudi soir, explique Maël Le Goff, représentant syndical CGT. On va probablement vers un redressement avec, on espère, une cession derrière." Parmi les repreneurs potentiels, un nom est déjà sorti : Europlasma, une entreprise spécialisée du traitement et de la valorisation des déchets dangereux et dans la production d'obus.

"On souhaite repartir vers une diversification de nos activités pour ne pas repartir dans les mêmes travers que Renault", développe Maël Le Goff. Le syndicaliste espère que l'avis des salariés sera écouté dans les négociations.

5 semaines pour trouver un repreneur

Si le redressement judiciaire est prononcé, les repreneurs potentiels disposeront de 5 semaines pour se manifester. Le tribunal de commerce aura ensuite 4 semaines pour examiner les différents dossiers. Les salariés seront donc fixés sur leur sort fin mars.

"On est venu pour faire passer un message pour ne pas revivre ce qu'il s'est passé il y a deux ans avec un tribunal de commerce qui validait un plan qui ne tenait pas la route, explique Maël Le Goff, représentant syndical CGT. On ne veut pas un client fantoche ni de repreneur qui se base sur une seule production."

Activité partielle et gestion de stock


Deux tiers des salariés sont en activité partielle et une centaine d'entre eux "a travaillé ces deux dernières semaines en finition usinage, pour traiter le stock de pièces brutes et livrer les clients", précise la Fonderie de Bretagen à nos confrères de l'AFP.

Plus de 200 salariés se sont déplacés devant le tribunal de commerce de Rennes. © Krystel Veillard, FTV

Ancienne filiale du constructeur au losange, FDB avait été vendue en 2022 au fonds d'investissement allemand Callista Private Equity. Mais le groupe automobile est resté le principal client de la Fonderie, représentant 95% de son chiffre d'affaires en 2024.

À lire : Fonderie de Bretagne. "Tant qu'il n'y a pas de cadenas sur le portail", les salariés veulent y croire après une lettre ouverte à Emmanuel Macron.

En grave déficit, FDB, dont les salariés produisent des pièces en fonte pour les suspensions comme pour les échappements, a entamé en juillet des négociations avec le fonds d'investissement allemand Private Assets pour sa reprise.

11 000 tonnes de production

Ce fonds, propriétaire d'un groupe de fonderies en Allemagne et en Espagne, Procast Guss, s'était engagé à apporter 11.000 tonnes de production au plan de charge, selon la direction de FDB.
Toujours selon FDB, Renault a refusé en décembre de s'engager sur des commandes futures, faisant capoter un accord de reprise par Private Assets.

Après l'annonce de la cessation de paiement, la CGT a invité le président de la République Emmanuel Macron, le Premier ministre François Bayrou, le ministre de l'Industrie Marc Ferracci, et le PDG de Renault Luca de Meo à venir visiter l'usine de Caudan.

Ne pas se faire oublier

Dans les prochains jours et prochaines semaines, les salariés de la FDB ont prévu de "ne pas se faire oublier". Un rassemblement est annoncé à Inzinzac ce samedi avec la population et les salariés souhaitent monter à Paris pour l'audition de Luca de Meo devant l'assemblée nationale.

(Avec Krystel Veillard)

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