Mis en examen ce mardi par le parquet de Lorient, pour blessure involontaire et délit de fuite après avoir percuté un piéton à Plouhinec dans le Morbihan, l'avocat parisien, Mathieu Davy s'explique dans un long post Facebook.
L'avocat Mathieu Davy, qui a notamment défendu La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon, "a été mis en examen pour blessures involontaires avec une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à trois mois avec délit de fuite et placé sous contrôle judiciaire", selon le parquet de Lorient. Il est en effet soupçonné d'avoir percuté dimanche un piéton alors qu'il était au volant de sa voiture, sur la commune de Plouhinec, dans le Morbihan. La victime, un homme de 53 ans renversé à proximité de son domicile, a été hospitalisé. Mais toujours selon le procureur de Lorient, l'automobiliste qui dans un premier temps a poursuivi sa route, a une fois arrivé chez lui, contacté la gendarmerie, déclarant être l'auteur de l'accident.
"Une personne au comportement incohérent, alcoolisé" selon l'avocat
L'avocat s'explique dans un long post Facebook où il relate précisémment ce qui s'est passé, ce 16 juin. "Dimanche soir, allant chercher des pizzas dans un petit village voisin, je tombe sur une personne au comportement incohérent, alcoolisé, qui reste debout au milieu d’un passage piéton, invectivant des voitures, voir frappant certaines d’elles. (...) l'homme tape avec sa main droite sur ma porte arrière droite. Il est assez costaud et semble violent. Je me gare quelques mètres plus loin, je lui demande ce qu’il a, il ne me regarde pas et continue de perturber la circulation et les voitures. Je prends mes pizzas, je rentre, donc je repars vers lui, et là, l'homme se jette littéralement sur ma voiture en se plaçant presque face à moi, je n’arrive pas à l’éviter et je le percute."
Il va continuer sa route par crainte de l'homme
L'automobiliste justifie qu'il ne se soit pas arrêté par crainte de cet homme : "Je suis tétanisé, je n’ai pas le sentiment de l’avoir heurté aussi violemment, aussi je ne m’arrête pas craignant qu’il vienne m’ouvrir la portière et me porter des coups. Je ne me retourne pas, je décide de rentrer chez moi, à 10 minutes, et d’appeler les gendarmes, ce que je fais."
"Le Parquet a décidé de se payer l'avocat d'un homme politique"
Il poursuit en détaillant sa garde à vue et son sentiment : "Je sais qu’un homme est entre la vie et la mort et j’en suis tétanisé, je pense à lui tout le temps, même si j’en veux à la folie, l'inconséquence, et l'absurdité de son comportement (...) J’estime avoir été sous la contrainte du comportement de la victime et n’avoir pas fui mes responsabilités. Je suis surtout soulagé, dans tout ce marasme, de quitter le Parquet, qui a décidé de se payer l’avocat d’un homme politique, pour nuire à cet homme politique, mais en me faisant passer pour un chauffard irresponsable multirécidiviste, ce que je ne suis pas."