La préfecture a donné son accord à l’organisation des deux championnats cyclistes. Un accord conditionné à un protocole sanitaire désormais mieux défini.
Dans moins d’un mois (du 21 au 23 août) débuteront à Grand-Champ les championnats de France cycliste sur route. Le rendez-vous a reçu l’aval des autorités mais pour autant, du fait de l’épidémie de Covid-19, le cahier des charges sanitaires a fait l’objet d’une analyse minutieuse comme nous le confirme Yves Bleunven, maire de Grand-Champ : « Mardi dernier, à l’occasion d’une réunion en préfecture, nous avons exposé au représentant de l’Etat, un protocole dicté par le bon sens », précise l'élu qui se félicite d’avoir pu travailler de concert avec les organisateurs de Plouay qui seront mobilisés sur l’organisation des championnats d’Europe du 23 au 28 août.
« Nous avons d’excellentes relations et le fait de travailler étroitement ensemble sur les modalités d’accueil du public est une très bonne chose. Les spectateurs qui viendront à la fois à Grand-Champ et Plouay ne seront pas désorientés », confirme de son côté Jean-Yves Tranvaux, rompu chaque année, à l’organisation de la Bretagne Classic.
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— Grand Prix de Plouay (@GrandPrixPlouay) July 8, 2020
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Une répartition réfléchie du public
On le sait, depuis la fin du confinement, impossible d’organiser des événements pouvant dépasser les 5000 personnes. Et pour ne pas dépasser ce seuil, les organisations ont prévu d’orienter le public vers plusieurs poches réparties autour de leurs circuits respectifs. « Sur la ligne d’arrivée, les accès seront limités et payants. Le samedi et le dimanche, le droit d’entrée sera de 5 euros. Mais d’autres zones seront accessibles gratuitement », poursuit Yves Bleunven : « Notre circuit aura la particularité de passer deux fois au cœur de notre bourg. Ce qui permettra de répartir plus harmonieusement les spectateurs. D’autres espaces seront aménagés notamment au sommet des deux bosses. Et deux écrans géants sont d’ores et déjà prévus pour relayer au mieux le direct de la course ».
Pas de contact avec les coureurs
Pour Ludovic Sylvestre, vice-président de la Fédération Française de Cyclisme, rien ne doit être négligé à commencer par « la signalétique qui sera bien présente pour rappeler, à tous, les gestes barrières. Du gel hydro alcoolique sera également à la disposition des spectateurs. Nous avons travaillé aussi avec la Ligue pour que nos protocoles s’accordent au mieux ». Car, il va de soi que les contacts entre le public et les coureurs seront totalement proscrits. Impossible d’accéder au bus des équipes pour une photo ou espérer un autographe.
Un masque indispensable
Et le chamboulement ne s’arrête pas là. Oublié le traditionnel programme papier remplacé par des « QR code » qui permettront au public de retrouver directement sur leurs smartphones, la liste des engagés mais aussi les résultats actualisés en temps réel. « Notre préoccupation est de limiter les échanges de la main à la main », précise encore l’élu de la Fédération qui a apprécié le soutien du Préfet du Morbihan conscient de l’importance des deux rendez-vous « pour la relance économique du département ». Un préfet qui pourrait néanmoins, en fonction du taux de propagation du virus, prendre un arrêté pour que le port du masque (préconisé) soit obligatoire.
Pas de bise au vainqueur
La mise en place de telles mesures va entraîner un surcoût pour la fédération et l’organisation qui pourrait dépasser les 20.000 euros sur un budget global de 600.000. « Nous aurons besoin de plus de sécurité, de plus de monde pour diriger le public, d’une brigade Covid-19 pour faire respecter les consignes et assurer la protection des zones. Même le protocole sera modifié… Pas de bise pour les coureurs, pas de poignée de main au moment de recevoir les médailles ou le maillot bleu blanc rouge. C’est le prix à payer pour permettre à notre sport de retrouver un peu de couleur ».
Le feu vert est donc confirmé pour les deux championnats. Un feu vert qui en cas de dégradation sanitaire ne s’interdit pas de virer au rouge… mais à Grand-Champ comme à Plouay, personne ne peut l’imaginer.