Levée de l'interdiction de la pêche et de l'activité conchylicole dans la ria d'Étel

La pêche et le ramassage des coquillages ont été à nouveau autorisés. Les différentes analyses de la ria d'Étel ont conclu à une absence de pollution.

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Les trois analyses de l'eau de la ria d'Étel sont parvenues à la même conclusion : la rivière n'est plus polluée. La pêche et le ramassage des coquillages sont donc à nouveau autorisés, par arrêté préfectoral.

Une enquête est toujours en cours pour déterminer les responsables de cette pollution. Environ 34 entreprises ont porté plainte contre X pour pollution des milieux. Une autre plainte contre X et pour le même motif a été déposée par le syndicat ostréicole. "En l'absence de recherches de pollueur, c'est-à-dire si le tribunal ne donne pas suite, nous porterons plainte contre l'État", avertit Jean Mahéo, président du syndicat ostréicole et les pêcheurs plaisanciers de la ria d'Étel.

Eau polluée

Depuis le 25 mars dernier, la zone de Beg er Vil avait été fermée par arrêté préfectoral. Plusieurs patients avaient été incommodés après avoir ingéré des huîtres dans un restaurant. Les analyses de l'eau avaient conclu à une pollution microbienne d'origine humaine. Il s'agit de norovirus, responsables, entre autres de la gastro-entérite.

Le 1er avril dernier, les ostréiculteurs avaient déversé des coquilles devant les mairies de Carnac, de la Trinité-sur-Mer, de Saint-Philibert et de Crac'h, et devant les locaux d'Ifremer et de la Saur. Le 13 avril dernier, ils avaient réitéré l'opération en déversant trois tonnes de coquilles devant les permanences de plusieurs élus morbihannais pour dénoncer l'immobilisme des élus face à la question de la qualité de l'eau.

Image de marque

Au total, la fermeture de la ria d'Étel a duré trois semaines. "Notre image de marque en a souffert", regrette Jean Mahéo. Un acte de pollution qui a du mal à passer, d'autant que depuis plusieurs années, les ostréiculteurs de la ria d'Étel s'efforcent à construire et conserver leur image de marque. "C'est pour cela que nous avions créé le label 'Breizh Ostréa'", pour que la "qualité" des produits soit reconnue.

Le président du syndicat craint que cette pollution fasse du tort au secteur de l'ostréiculture. "C'est pour cela que les plaintes ont été déposées, pour ne plus que ça se reproduise", conclut-il.

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