Alors que le "Salon International de l'Agriculture" (SIA) va ouvrir ses portes le 27 février, nombreux sont les agriculteurs à se poser la question de leur participation. À Essé (35), deux frères agriculteurs ne sont pas du même avis.
Dans quelques jours va démarrer le "Salon International de l'Agriculture" (SIA). Alors que de nombreux blocages ont été organisés, à Vannes et à Rennes, certains agriculteurs se sont interrogés sur la pertinence de leur participation.
Faire entendre sa voix
À Essé (35), deux agriculteurs, frères, ont des avis opposés sur la question. "Tu te lèves le matin, tu ne sais pas comment tu vas payer tes fournisseurs", se plaint Jacques Texier. "Je ne demande pas à gagner des cents et des milles, je demande juste à gagner pour vivre", lance-t-il, la gorge serrée.Finalement, il s'est laissé convaincre par son frère, Jean-Paul. Pour lui, le SIA est le meilleur moyen de faire entendre sa voix aux politiques et aux leaders syndicaux."Il y a quelque temps, certains nous ont dit : 'produisez, il y a des marchés à conquérir !' Ces gens-là, je ne veux plus les voir car ce sont eux qui nous ont mis dans la mouise", lâche-t-il.
Appel au boycott
Cette 53e édition s'inscrit dans un contexte de crise. Depuis plusieurs semaines, des agriculteurs organisent des opérations coup de poing, comme le blocage de Vannes.Lors du blocage de la rocade de Rennes, certains avaient appelé à boycotter le Salon. Les politiques s'en étaient également mêlés : ce dimanche, Nicolas Dupont-Aignan, président de "Debout la France", a appelé les agriculteurs à venir sans leurs animaux.
"Je suis éleveur, je meurs"
En revanche, l'association demande aux agriculteurs "d’exprimer et de marteler la situation invivable subie depuis plusieurs mois par l’ensemble des éleveurs, endossant ainsi sur ces 9 jours le rôle de porte-parole de l’élevage français." Elle a mis en place le slogan "Je suis éleveur, je meurs" qui sera largement diffusé.
Reportage : S. Breton et T. Bouilly
Alors que le "Salon International de l'Agriculture" (SIA) va ouvrir ses portes le 27 février, nombreux sont les agriculteurs à se poser la question de leur participation. À Essé (35), deux frères agriculteurs ne sont pas du même avis.
Reportage : S. Breton et T. Bouilly.
Interviews :
- Jean-Paul Texier, éleveur ;
- Jacques Texier, éleveur.
- Jean-Paul Texier, éleveur ;
- Jacques Texier, éleveur.