Les neuf ex-détenus de la maison d’arrêt de Blois ont été entendus et condamnés, ce lundi, par le tribunal correctionnel. Ils sont accusés d’avoir participé à l’émeute du 19 août dernier.
Moins de quatre mois après la mutinerie survenue à la prison de Blois, neuf ex-détenus ont été jugés au tribunal correctionnel de Blois. Condamnés de 6 mois à 3 ans de prison ferme, ils comparaissaient pour « incitation à la rébellion », « rébellion en réunion » et « dégradations en réunion de biens publics ».
Suite au décès d’un détenu pris d’un malaise, ils avaient refusé de regagner le quartier de détention à l'issue de la promenade. Pendant près de trois heures, la prison n’a plus été sous contrôle. Les surveillants ont battu en retraite et la sécurité n’a plus été assurée. D'importantes dégradations ont alors commises : portes cassées, bancs arrachés dans les cours, caméras de surveillance détruites et allumage d'un feu… Le montant des dégâts s’élève à 730.000 euros.
La procureure de la République de Blois, Dominique Puechmaille, a requis de 1 à 3 ans de prison ferme. Les avocats de la défense, eux, ont plaidé la relaxe. Tous ont mis en avant le fait qu’il y avait en tout cinquante-huit émeutiers. Au cours de leur plaidoirie, ils ont déclaré : « où sont les autres ? », « pourquoi a-t-on choisi ces neuf là ? » ou encore « le dossier est particulièrement mal monté ».
Six prévenus sont condamnés à des peines de 1 à 3 ans avec mandat de dépôt. Les trois autres écopent de 6 à 10 mois d’emprisonnement.