Excepté à Blois, la droite a remporté ou conservé cinq villes préfectures en région Centre. Une vague bleue qui s'explique selon le politologue Jérôme Grondeux par une politisation des élections locales.
"Cette vague bleue arrive après une relative vague rose en 2008. Ce n’est pas la dernière vague, car nous spmmes dans un système qui est caractérisé par le quinquennat et la synchronisation du mandat présidentiel et du mandat législatif. Ce qui a deux effets : les élections législatives entérinent l’élection présidentielle et après deux élections tout est bloqué pour 5 ans."
Les élections locales se politisent d’autant plus que l’on a une forte abstention.
"Au-dessous de 1000 habitants, on a une participation qui est d'un peu plus de 75%. L’abstention monte au fur et à mesure que la taille des villes grossit. Cette abstention est à relier au contexte national avec des électorats qui sont démobilisés.Toute une partie des citoyens a décroché non pas parce que les politiques sont particulièrement médiocres mais parce qu’ils ne s’informent pas, que ça ne les intéresse pas. Cette abstention rend les choses très compliquées"
La démocratie participative comme antidote à l'abstention ?
La démocratie participative n’est pas un antidote. Elle n’intéresse pas les gens qui s’abstiennent déjà et ont décroché de l’actualité politique locale. On est sur un problème plus profond : les milieux populaires, les jeunes ont l’abstention comme un des choix possibles face à un scrutin. Il faut se poser la question sur cette indifférence. Il y a un problème éducatif derrière qu’il faudra bien traiter un jour.
Jérôme Grondeux