Ce mardi, l'émission de France 2 Cash Investigation consacrait un numéro aux actionnaires des grandes entreprises, dont Sanofi qui possède deux sites à Amilly (Loiret).
Dans son dernier numéro, "Quand les actionnaires s'en prennent à vos emplois", l'émission de France 2 Cash investigation s'est notamment intéressée au troisième groupe pharmaceutique du monde, "fleuron tricolore du médicament" : Sanofi.
Mais, derrière ce "fleuron", la réalité est loin d'être positive... Alors que, en 2013, l'entreprise a réalisé plus de 6 milliards de bénéfices et que son ancien directeur général, Chris Viehbacher, était l'un des patrons les mieux payés de l'Hexagone, 4.000 emplois ont été supprimés chez Sanofi en France entre 2008 et 2013. Et pourtant, le nouveau patron du groupe, Olivier Brandicourt, a touché une prime de bienvenue de 4 millions d'euros.
"C'est assez difficile à avaler !"
Sur les deux site d'Amilly (Loiret), cette pratique fait réagir les salariés de la multinationale. "Pour 2015, même chose que pour 2014 : 0% d'augmentation collective", regrette Georges Pereira, délégué syndical Sud chimie. "Alors quand on met ça en rapport avec la prime de bienvenue du nouveau directeur, pour les salariés, c'est assez difficile à avaler !" Une situation sociale interne à l'entreprise qui se serait dégradée par rapport à il y a 20-30 ans.Les syndicats dénoncent une stratégie financière et non industrielle. Ils pointent notamment le non-remplacement de tous les départs en retraite et le recours de plus en plus fréquent aux intérimaires.
(Re)voir ici le reportage de Cash investigation (replay jusqu'au 10 mars)
► VIDEO Reportage de Julien Bernier et Vincent Logereau.
Intervenants : Georges Pereira, délégué syndical Sud chimie ; Eddy Peroni, délégué syndical CFDT