La chasse à l’arc, une philosophie

Parmi les types de chasse, la chasse à l’arc. Avec un concept qui lui est propre … chasser non pas pour tuer et faire une belle flèche en approchant au plus près du gibier. Rencontre avec des chasseurs.

Sur le stand de L’arc en mouvement, le public peu s’initier à l’arc. Et au milieu des amateurs, des passionnés et des professionnels. Daniel Larsonnier pratique la chasse à l’arc depuis huit ans. Il traque essentiellement du petit gibier : lièvre, faisan et lapin. Il explique : "Avec l’arc, on n’est pas sur la quantité mais sur la qualité". Il poursuit en expliquant : "Ce qui me plaît c’est le contact avec l’animal. C’est un défi, il ne faut pas être repéré par l’animal, il faut s’approcher en silence ou bien se caché. Et puis l’arc, ce n’est pas évident, il faut arriver à le maîtriser".

A ses côtés, Claude Gautier qui pratique la chasse à l’arc depuis 35 ans alors qu’elle n’a été officialisée que depuis 20 ans. A l’âge de 8 ans, il a taillé son premier arc, dans un bout de bois. Et à 20 ans, il a eu son premier arc de compétition.

Après avoir chassé plusieurs années au fusil avec son père, il s’est tourné vers un autre type de chasse. Il explique : "C’était trop facile pour moi. Je voulais vivre autre chose, m’approcher au plus près de l’animal". Pour bien être compris il donne un exemple : "Une fois j’étais face à un chevreuil, j’aurai pu le tuer, mais comme j’étais près -contrairement au fusil où on est loin du gibier- j’ai vu qu’il était jeune alors je ne l’ai pas tiré".

Se cacher, avancer sans bruit, approcher au plus près sans faire fuir l’animal … comme les autres chasseurs à l’arc… c’est tout çà qui lui plaît. Et il n’hésite pas pour cela à donner de sa personne… sur la photo ci-dessous il nous montre comme une fois il a tiré sur sa proie.

"Les chasseurs à l’arc sont des amoureux de la nature"

Patrick Weill, vice-président de la Fédération Française des Chasseurs à l’Arc (FFCA), explique : "les chasseurs à l’arc tuent moins que les chasseurs au fusil. Ils sont plus près, ils ne chassent pas à vue mais à l’affût ou à l’approche". Comme ils sont plus près, ils ont le temps de voir l’animal, ils choisissent de laisser vivre les mâles, les femelles et les petits, comme ils le souhaitent. Un bon moyen de gérer la faune et le territoire.

Il précise "quand on est chasseur à l’arc en général on est amoureux fou de la nature, on ne lâche une flèche que si l’on est sur qu’elle atteint son but". Une façon de chasser plus écologique. Il continue en expliquant : "Ne pas tirer c’est aussi un acte de chasse, on a pris la décision de ne pas tuer l’animal". Si par malchance, l’animal est blessé il se remettra plus facilement de ses blessures que s’il avait été touché par des balles.

Généralement les chasseurs à l’arc tirent sur le gibier au sol. Ils visent de temps en temps des oiseaux type faisan, perdrix et bécasse. Ils sont équipés de leur arc, de leurs flèches dans un carquois, d’un couteau et éventuellement d’une tenue de camouflage. Il conclu en disant : "86% des chasseurs à l’arc chassent d’autres gibiers". Un arc coûte de 150 à 1.600 euros et pour les flèches comptez de 15 à 20 euros chacune. Pour se lancer, il faut avoir son permis de chasse classique et passer une journée de formation obligatoire, sort d'initiation.

La chasse à l’arc compte de plus en plus d’adaptes. Elle a été officialisée le 15 février 1995. Elle fête donc cette année … ses 20 ans…