La cérémonie des César 2022 se tient ce vendredi 25 février à l'Olympia, à Paris, et va tâcher de récompenser la crème de la crème du cinéma français. France 3 a demandé à des gérants de salles du Centre-Val de Loire de donner leurs favoris.
La grand messe du cinéma français, c'est pour ce soir. Les plus grands noms du septième art hexagonal se retrouveront à l'Olympia, à Paris, ce 25 février à 21h, pour la 47e cérémonie des César. Après une édition 2021 phagocytée par la crise sanitaire et le tourbillon Adieu les cons d'Albert Dupontel, une sélection de films variés et de grande qualité se retrouve cette année dans les starting blocks.
Une édition pleine d'enjeux, avec notamment la cinquième nomination de Virginie Efira, qui espère enfin repartir avec une statuette. Les Illusions perdues de Xavier Giannoli, adaptation tragi-comique et grandiloquente de Balzac, pourraient empocher le gros los, avec 15 nominations. Un record absolu dans l'histoire des César, devant de grands classiques comme Amélie Poulain, Cyrano de Bergerac ou encore Un prophète, 13 nominations chacun. Autres favoris : Annette de Leos Carax, avec 11 nominations, et Aline de Valérie Lemercier et ses 10 nominations.
Grande nouveauté de cette cérémonie 2022 : le tout frais César des meilleurs effets visuels. Une récompense qui existe aux Oscars depuis... 1940. La statuette viendra distinguer un savoir faire qui existe aussi en France, loin d'Hollywood, utilisé cette année dans des films comme Annette, Aline ou encore Eiffel pour sa reconstitution de la plus célèbre tour de Paris.
Le Centre-Val de Loire représenté
Côté chauvinisme régional, notons la présence de la comédienne Laure Calamy, née à Orléans, parmi les nommée au César de la meilleure actrice pour son rôle dans Une femme du monde. L'année dernière, elle avait remporté la statuette pour sa prestation dans Antoinette dans les Cévennes. Du côté des premiers films, c'est le réalisateur tourangeau Just Philippot qui est nommé, pour son long-métrage fantastique et horrifique La Nuée.
Par ailleurs, l'agence régionale du Centre pour le livre, l'image et la culture numérique (Ciclic) a accompagné plusieurs des films nommés ce soir. Elle a notamment fourni une aide à l'écriture à Arthur Harari pour Onoda (nommé pour quatre César dont celui du scénario, comme quoi) ainsi qu'au film d'animation La Traversée. Les courts-métrages d'animation Précieux et Le monde en soi ont quant à eux bénéficié d'une aide à la production, via une résidence du côté de Vendôme.
Des films "exceptionnel", "grand" ou "épatant"
En Centre-Val de Loire, les nommés ont fait plus ou moins d'entrées, et ont plus ou moins séduit les responsables de salles de la région. "Mon favori, c'est Illusions perdues, qui est un film vraiment exceptionnel", assure Pierre Crétet, le gérant du CGR de Tours-2 Lions. Il souhaite que le film de Xavier Giannoli remporte la statuette du meilleur film, récompense qu'un long-métrage ne peut pas cumuler avec le César de la meilleure réalisation. Pierre Crétet espère donc très fort qu'Audrey Diwan sera récompensée pour sa réalisation sur L'Événement. Retrouvez ci-dessous les souhaits de victoire de gérants de salles de la région et de France 3 :
Illusions perdues ne semble pas avoir volé ses nominations, tant il fait consensus auprès des personnes interrogées par France 3 en Centre-Val de Loire. Pour Michel Ferry, du cinéma Les Carmes à Orléans, il s'agit là d'un "film épatant". Lui aussi très enthousiaste, le directeur du CGR de Bourges Devy Thuillier ressort Illusions perdues spécialement pour l'occasion, pour deux séances samedi et dimanche à 18h. Un film qui, selon lui, devrait gagner au moins le meilleur film ou la réalisation, en plus de l'adaptation et des seconds rôles. "En matière de fréquentation, il méritait mieux", note-t-il, se souvenant d'un boost de fréquentation pour Adieu les cons après son triomphe il y a un an.
Le directeur berruyer espère aussi qu'une statuette ira à Bac Nord, le film polémique de Cédric Jimenez qui "a boosté notre fréquentation à un moment où on en avait fortement besoin". Michel Ferry, de son côté, salue également Annette de Leos Carax, un "grand film", ainsi que l'interprétation des comédiens des Intranquilles de Joachim Lafosse.