Ce mardi 30 mars, Météo France est revenue sur la situation climatique dans le département du Cher. Le département est non seulement exposé au réchauffement climatique, mais aussi à la sécheresse.
L'heure est au bilan pour Météo France et il n'est pas bon dans le Cher. Ce mardi 30 mars, le service météorologique est revenu sur l'évolution du climat dans les environs de Bourges.
Depuis 1878, année depuis laquelle les données sont enregistrées, la température moyenne a augmenté de 1,7 degrés sur l'ensemble du Berry, "et ça a été particulièrement significatif ces quarante dernières années, ajoute Philippe Boissel, le référent territorial de Météo France en Centre-Val de Loire. 2020 a été l'année la plus chaude jamais enregistrée à Bourges. Si rien n'est fait, cette augmentation va se traduire par des périodes de canicules estivales encore plus importantes".
Après 2020, les années les plus chaudes furent, respectivement, 2018 puis 2019. Cette augmentation de la température s'explique notamment par l'effet de serre engendré ainsi que la pollution industrielle énergétique et des transports.
?️Cette fin mars 2021 sera marquée par une douceur/chaleur remarquable en #France métropolitaine.
— Etienne Kapikian (@EKMeteo) March 27, 2021
Quelques records mensuels pourront être menacés localement, dont certains qui résistent encore depuis le vieil épisode de 1955 ou d'autres, plus récents, de 2017 (entre autres). https://t.co/4SzgnoVwB6 pic.twitter.com/Kjwq0aunlj
Action ? Réaction... mais quand ?
Dans les prochaines années, une adaptation efficace est attendue, en espérant qu'elle se traduise par des mesures concrètes de la part des politiques et des gestionnaires. Irène Félix, présidente de l'agglomération de Bourges Plus, sait que la situation ne doit pas s'aggraver davantage. "On a adopté un plan climat qui décline des mesures dans le domaine de l'habitat, par exemple en évitant l'étalement urbain, de la mobilité, en favorisant les transports en commun ou le vélo, et de l'alimentation en ayant recours aux circuits courts".
Une autre problématique se fait particulièrement ressentir dans le département du Cher : l'assèchement des sols. "Il y a certes des problèmes d'entretien de structure hydrolique, mais on doit aussi éviter que les pluies d'hiver s'évacuent trop vite, qu'elle reste plutôt stockés dans les zones humides".
En attendant la mise en place de ces plans, le réchauffement climatique continue de se faire ressentir. A commencer par demain, mercredi 31 mars, où les températures seront supérieures de dix degrés par rapport aux normales saisonnières.