Le Conseil municipal de Bourges a voté ce mercredi 20 novembre l'attribution d'une prime de 20.000 euros à tout médecin qui effecturait sa première installation dans la ville.
20.000 euros, c'est la somme de l'aide que la ville de Bourges va pouvoir verser à un médecin qui choisirait la ville pour s'installer.
Pallier à une pénurie annoncée
Cette décision a été prise suite à un travail de recensement des professionnels de santé. Le constat : sans nouvelles installations dans les prochaines années, la pénurie de professionnels devrait gagner ville.L'autre phénomène qui pénalise la ville, elle n'est pas répertoriée comme "zone prioritaire" par l'Agence régionale de santé. D'autres territoires autour d'elle souffrent davantage de la désertification et Bourges est donc considérée comme une zone complémentaire et cela change tout.La ville compte aujourd'hui 38 médecins. D'ici quelques années, sans arrivée de nouveaux professionnels, ils ne seront plus que 25. Je n'ai pas de chiffres exacts sur le nombre d'installations qu'il faudrait, mais sur le long terme la ville va rechercher une vingtaine de médecins, toutes spécialités confondues.
- Séverine Léonardon, chargée de mission Santé
"C'est une erreur de croire que les professionnels de santé s'installent pour ces primes"
Les médecins qui s'installent dans les zones jugées prioritaires bénéficient d'une prime à l'installation à hauteur de 50.000 euros financée par la Caisse primaire d'assurance-maladie (CPAM). Une aide qui n'est pas appliquée aux zones complémentaires.Cette aide n'est évidemment pas sans contreparties. Le médecin s'engage de son côté à exercer minimum 5 ans sur la ville. 5.000 euros supplémentaires peuvent également être ajoutés si le professionnel devient maître de stage pour les internes en médecine.C'est une erreur de croire que les professionnels de santé s'installent pour ces primes. Par contre, cela peut jouer dans leur décision si à critères égaux, une ville propose une aide à l'installation et pas l'autre. Pour la ville de Bourges, la somme a été fixée à 20.000 euros, car nous avons calculé que c'était le montant nécessaire pour acheter tout l'équipement nécessaire à un cabinet.
- Séverine Léonardon
Selon Séverine Léonardon, cette décision s'inscrit dans une dynamique plus globale. Plusieurs projets ont déjà été mis en place à l'image de la communauté professionnelle territoriale de santé qui a fêté cette année sa première bougie.