Le week-end des 7 et 8 avril a été difficile pour les propriétaires de parcelles dans les marais de Bourges (Cher). Ils ont constaté des vols et des dégradations dans 17 de leurs cabanes. Un phénomène récurrent avec le retour des beaux jours dans ce site de 135 hectares difficile à surveiller.

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"Les portes ont été fracturées. Ce sont des grosses portes pourtant. Il y a du matériel de volé donc nous allons réparer", constate impuissant Jean-Leray, l’un des maraîchers victime d’actes de vandalisme. Au total ce sont 17 cabanes qui ont été "visitées" dans la nuit du 7 au 8 Avril. "À chaque fois se sont des coûts supplémentaires. Des cadenas, des chaînes, des portes, des serrures. Sans compter ce qui est pris à l’intérieur", déplore Henri Zago, un autre maraîcher vandalisé.

Marie-Thérèse est également présente ce mardi matin pour constater les dégâts. Le cadenas de sa barque a été fracturé. L’embarcation aurait servi aux cambriolages dans les marais du haut, moins exposés aux regards car accessibles seulement en bateau. À moins de "coucher là" pour surveiller les allées et venues comme elle dit, il n'y a pas grand chose à faire. Parmi les 1 200 propriétaires de parcelle, tous ont des histoires de vols à raconter. Résignés, ils ne vont même plus porter plainte.

"La nuit dans les marais, vous faites un peu ce que vous voulez"


Car ce n’est pas la première fois que des dégradations et des vols sont recensés dans les marais. Le phénomène revient chaque année à la même période, comme l’explique Michel Melin, président de l’association Patrimoine Marais : "On s'aperçoit que souvent les cambriolages arrivent  à partir de cette période de printemps parce qu’il fait bon, les gens se promènent le soir tard et la nuit dans les marais, vous faites un peu ce que vous voulez quoi !"

Depuis longtemps, les associations réclament des rondes de police, l’aide de brigades cynophiles et l’installation de caméras de vidéo-surveillance. "On l'a déjà demandé à plusieurs reprises y compris à la police nationale." explique France Camuzat, le président de l'association des maraîchers, "Il y a la possibilité de mettre quelques caméras, pas partout parce qu’il y a une dizaine d’entrées quand même, mais peut être aux principales entrées et puis on verra le résultat." 

En attendant que ces dernières soient un jour mises en place, certains maraîchers désespérés par ces cambriolages qui font suite aux inondations hivernales, parlent de s'armer dans leurs jardins ou même de vendre leur parcelle.

Voir le reportage d'Aline Metais et Mekhak Movsissian



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