En 2019, l'entreprise Ledger, qui sécurise les applications liées à la cryptomonnaie, va ouvrir une usine à Vierzon.
En 2019, une licorne arrive à Vierzon. C'est le petit nom que l'on donne aux start-up spécialisées dans les nouvelles technologies, non-côtées en bourse mais valorisées à plus d'un milliard d'euros.C'est le cas de Ledger, qui assure la sécurité des applications spécialisées dans les blockchains et les cryptomonnaies. Ces dernières sont des devises virtuelles, qui s'échangent uniquement via internet. Les blockchains sont les systèmes de fichiers qui les conservent et les protègent.
Retour aux sources
Après New York, Hong Kong et Paris, Ledger veut désormais investir à Vierzon ! Investir, ou plutôt réinvestir, puisque c'est là qu'elle a commencé, en 2015, avant de délocaliser à Paris, puis en Chine, face à l'augmentation de la demande.
Ledger a vu ses ventes augmenter l'année dernière, avec 45 millions d'euros de chiffre d'affaires à la clé.
"La France peut être compétitive"
L'entreprise a donc posé la première pierre de son retour dans le Cher ce 5 octobre. Une usine neuve, de 4000 m², devrait sortir de terre d'ici 2019. La direction envisage une centaine d'embauches d'ici trois ans.
"Nous avons longuement étudié le projet, et nous avons conclu que la France pouvait être compétitive malgré la puissance de la Chine. Notre marché est mondial et virtuel, mais notre vrai centre de gravité est la France", a expliqué à l'AFP le PDG Éric Larchevêque, cofondateur de l'entreprise.
L'entreprise a nouveaux projets en vue. Après avoir essentiellement adressé le marché des particuliers, elle se tourne vers les grandes banques et les fonds d'investissement non-côtés en bourse. Ledger vise également le marché des objets connectés, cette fois pour sécuriser les données échangées entre machines.