La procureure de la République de Bourges a confirmé l'ouverture d'une enquête pour "viol sur mineur de plus de 15 ans". Une élève du lycée agricole du Subdray, dans le Cher, dit avoir été agressée dans les sanitaires de l'établissement, le 9 janvier dernier.
L'information a été révélée par nos confrères du Berry Républicain, "alertés par plusieurs personnes et après plusieurs jours de vérifications". Information confirmée aujourd'hui à France3 Centre-Val de Loire par la procureure de la République, Céline Visiedo. Mais la magistrate reste très discrète sur l'enquête en cours.
Une enquête pour viol sur mineur de plus de 15 ans a été ouverte
Une élève du lycée agricole du Subdray, âgée de 17 ans, déclare avoir été violée dans les toilettes de l'établissement, jeudi 9 janvier, vers 8h30.
La direction de l'établissement refuse de s'exprimer sur ces faits, mais un courrier a été envoyé aux parents d'élèves et des mesures ont été prises pour renforcer la sécurité, avec, notamment, une présence renforcée des surveillants.
"Il y a un sentiment d'insécurité"
"C'est compliqué et assez traumatisant de savoir qu'une fille a subi cela dans notre lycée, déclare, sous couvert d'anonymat, une élève au micro de France 3. On est dans un lycée agricole, n'importe qui peut y entrer ou en sortir. Il y a un sentiment d'insécurité parce qu'on se dit qu'à tout moment il peut nous arriver quelque chose... On n'a plus le droit de se promener seule dans l'établissement, il faut toujours être accompagnée d'autres élèves."
"Ça a commencé par des rumeurs, tout le monde en a entendu parler, explique une autre élève. Les deux jours qui ont suivi ont été très lourds. Ça fait bizarre, quand on sort, de demander à être plusieurs pour aller aux toilettes, ou de voir la police dans les couloirs. Une cellule psychologique a été mise en place et c'est une bonne chose. Je n'ai ressenti le besoin d'y aller, on a pu parler entre amies pour se libérer l'esprit."
On ignore, pour l'instant, si l'auteur des faits a pu être identifiés. Les auditions, prélèvements et analyses sont en cours, selon la procureure de la République.