"Aucune attente n'a reçu de réponse" : les élus du Centre-Val de Loire déçus par Emmanuel Macron au congrès des maires

Le long discours d'Emmanuel Macron à l'ouverture officielle du congrès des maires 2019 n'a pas déchaîné les foules. Pourtant, le chef de l'Etat se voulait rassurant, notamment sur la question de la fiscalité locale.

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"Il y a deux façons de ne rien dire : ne pas parler et parler longtemps." Comme beaucoup d'élus, André Laignel, maire PS d'Issoudun et vice-président de l'Association des maires de France a été déçu du long discours d'Emmanuel Macron lors de l'ouverture du congrès des maires le 19 novembre. "Nous pensions qu'il était là pour répondre à nos interrogations, parfois à nos anxiétés", regrette l'élu. "A la place, nous avons eu un discours sur la politique générale, sans répondre aux questions que j'avais eu l'occasion de lui poser juste avant.

"Aucune attente des élus locaux n'a reçu de réponse qui soit claire, efficace, et qui nous permette d'espérer dans l'avenir", achève l'édile évoquant un "sentiment de déception", toutes tendance confondues. 


"J'espère qu'il en laissé au Premier ministre..."

De fait, le chef de l'Etat a été reçu avec un mélange de confiance prudente et de froideur polie. Très attendu, son discours s'est surtout révélé "très long" et "très maigre" si l'on en croit plusieurs maires interrogés aux portes du grand auditorium. "J'espère qu'il a laissé quelques annonces au Premier ministre", souffle de son côté Nicolas Sansu, le maire communiste de Vierzon, qui déplore le manque de "souffle" et de "vision" du président de la République.

 

Une crise de confiance toujours présente

"Il a évolué dans son attitude à l'égard des élus locaux", tempère toutefois Gil Avérous, maire LR de Châtearoux. Il faut dire que les relations entre maires et exécutif reviennent de loin. En 2018, celui qui se présente aujourd'hui comme le "maire de la commune France" avait purement et simplement boudé le congrès. Mais l'édile admet que de nombeux points, notamment sur la fiscalité locale et la décentralisation, restent inquiétants.

Malgré sa volonté affichée de "retrouver le dialogue de proximité qui est l'héritage du grand débat", Emmanuel Macron n'a donc pas convaincu. La "crise de confiance" entre élus locaux et gouvernement, déplorée par André Laignel lors de son intervention liminaire à la séance d'ouverture, n'est pas près de se résorber.
 
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