Des mesures de décontamination draconiennes
Ces masques FFP2, que le Coronavirus ne peut infiltrer, les chirurgiens dentistes en disposent de 24 par semaine, soit 4 à leur disposition par jour. S’ils sont habitués à porter gants, masques et blouses au quotidien, les praticiens doivent désormais appliquer des mesures de décontamination draconiennes : nettoyage des fauteuils après chaque intervention, aération du local pendant 15 minutes minimum entre chaque patient, changement des filtres à air des climatiseurs une fois par semaine, désinfection des locaux, des ordinateurs, des colis réceptionnés, etc…L’activité de soins va être divisée par deux, avertit le président du conseil de l’Ordre national des Chirurgiens-dentistes Serge Fournier interviewé sur RMC le 6 mai dernier.
Les patients vont devoir faire preuve de… patience. Surtout en Centre-Val de Loire, 2e désert médical de France, où la pénurie de dentistes est estimée à 500 praticiens. Bonne nouvelle néanmoins, toutes les victimes de maux de dent peuvent être potentiellement reçues. Pour les personnes atteintes par le Covid-19 ou pour leur entourage, des plages horaires dédiées seront ouvertes. En attendant, le recours à un traitement aux antibiotiques sera sans doute de mise comme ce fut le cas pendant le confinement. Sept semaines durant lesquelles cinq à six chirurgiens, volontaires, furent autorisés à opérer des cas d’extrême urgence dans chaque département.
Les urgences, « elles sont traitées en priorité » explique l'assistante dentaire d’un cabinet de Fleury-les-Aubrais dans le Loiret qui croule sous les appels en ce premier matin de déconfinement. « Nous devons les hiérarchiser. Les patients ne sont pas tous égaux face à la douleur. »