Tout ce week-end ont eu lieu les journées du Marteau, une opération nationale pour promouvoir le métier de commissaire-priseur et faire découvrir l'ambiance des salles de vente.
Une salle des ventes c'est un théâtre et l'acteur principal est bien entendu sur la scène. Le commissaire-priseur est le personnage majeur de la pièce, mais son texte peut paraître singulièrement monotone. Le rôle de cet officier public et ministériel est d'être chargé de procéder à l'expertise, la prisée et la vente judiciaire aux enchères publiques des meubles et effets mobiliers corporels. Il est le seul professionnel spécifiquement formé pour ce faire. Les qualités pour être un bon commissaire-priseur ? Etre un bon vendeur...
Au coeur de la galerie des ventes de Chartres nous rencontrons Alain, C'est un ancien comptable, devenu commissaire-priseur il y a un peu plus de 25 ans, en combinant des études d'histoire de l'art et de droit, ainsi qu'un stage d'une année sanctionné par un examen final. Un métier plutôt rémunérateur de l'ordre de 5 à 6000 euros par mois, mais l'enrichissement est aussi d'ordre relationnel.
"Je me souviens toujours d'un client qui est fan des jouets voitures citroën qui ne pouvaient se les offir enfant. Aujourd'hui il les collectionne. Le gens se confient à vous, pas seulement sur le mobilier, le matériel. C'est ce genre de relationnel que j'adore dans mon métier", nous confie Alain.
Pour chaque vente, le commissaire priseur perçoit 16 % du prix de l'objet. Le revenu annuel moyen dans la profession oscille de 60 00 0 à 80 000 €
En France on compte un peu plus de 400 commissaires-priseurs et leur chiffre d'affaire global atteint 3 milliards d'euros.