Á Charonville en Eure-et-Loir, l'église datant du XIIe siècle est en péril. Elle est fermée au public depuis quelques années. Le maire actuel tente bien de la rénover, mais une partie du conseil municipal s'oppose au budget que celui-ci propose.
Á Charonville en Eure-et-Loir, l'église datant du XIIe siècle est en péril. Elle est fermée au public depuis quelques années. Le maire actuel tente bien de la rénover, mais une partie du conseil municipal s'oppose au budget que celui-ci propose.
L'église de Charonville menacée de vétusté
Charonville est un petit village de 314 habitants, en plein de coeur du pays de Coubray. En apparence, il est tranquille, mais depuis quelques années, l'église Saint-Gilles, qui date du XIIe siècle fait l'objet de toutes les attentions. Elle est fermée au public depuis 2007, à la suite de l'avis de mise en sécurité de l'architecte des bâtiments de France, en raison de la fragilisation de sa structure et de sa charpente. En novembre 2018, pour cause de délabrement avancé, la sacristie de l'église a été démolie et depuis, la charpente de l'abside en cul-de-four mise à nue, continue de fragiliser l'édifice.
Depuis le début de son mandat, le maire tente de la rénover, mais il se heurte au refus d'une partie du conseil municipal de valider le budget. Selon le code général des collectivités territoriales, le maire doit assurer la sécurité de ses administrés (art. L.2211-1 du Code Général des Collectivités Territoriales).
Une partie du conseil municipal s'oppose à l'approbation du budget qu'ils jugent trop élevé
Dans un communiqué, l'opposition affirme ne pas être contre cette rénovation, mais elle conteste le montant des travaux qui s'élèveraient à près d'un million d'euros."Nous les huit membres du conseil municipal sur onze, prenons très au sérieux sa réfection. Mais à un coût final raisonné. Nous voulons donc minimiser les emprunts à la charge de notre commune de 314 habitants, pour réaliser les travaux et pouvoir mener d'autres projets communaux eux aussi essentiels au mieux vivre ensemble. Nous refusons donc seulement le projet financier disproportionné de notre Maire : les 904.170€ qu'il représente, documents à l'appui, endetteraient notre commune sur plusieurs décennies... En la privant définitivement de la réalisation d'autres projets en parallèle... Et ils sont nombreux, parfois prioritaires et méritoires eux aussi. Refaire notre réseau d'eau, si ancien et défectueux, pour seul exemple..."
L'association Urgence Patrimoine spécialisée dans la sauvegarde du patrimoine, a saisi Sophie Brocas, la préfète d'Eure-et-Loir. Le dossier est désormais entre ses mains. Elle devra décider si oui ou non les travaux doivent avoir lieu.
►Pétition sur Change.org