Fontenay-sur-Eure est à la fois une commune rurale et néo-rurale. Un village où se cotoient les anciens et de nouveaux résidents attirés par un cadre de vie préservé. Les enjeux se focalisent sur l'école. Le maire, Michel Charpentier, nous raconte le quotidien d'un élu de proximité.
En passant récemment la barre des 1000 habitants, le village de Fontenay sur Eure à la périphérie de l'agglomération chartraine fait preuve d'un dynamisme démographique qui va à l'inverse la tendance passé de l'exode rural. Désormais, de nouvelles familles choisissent de s'installer dans une petite commune pour travailler sur Chartres.
Le maire actuel, Michel Charpentier, natif de Fontenay, constate avec satisfaction l'augmentation de la population (de 936 à 1040 entre deux recensements).
Avec comme attrait, un cadre de vie préservé à la campagne qui amène la construction de nouvelles maisons.
Un accroissement du nombre d'habitants qui implique aussi des investissements dans l'école et la cantine. Aujourd'hui, 200 jeunes sont scolarisés dans la commune entre maternelle et primaire. Pour le collège, c'est hors de la commune de Fontenay. Un lien entre l'enfance et la commune qui se poursuit avec la création d'un Conseil municipal des jeunes. Une implication de la jeunesse dans la vie communale qui se traduit par de multiples propositions.
Une effervescence de projet qui rencontre quand même le réalisme budgétaire d'une petite commune. À l'heure des comptes, en 5 ans de mandat de maire, Michel Charpentier a vu la baisse des subventions influencer son action : "Avec toutes les restrictions budgétaires, ça devient difficile de gérer la commune sans augmenter les impôts, il faut être assez rigoureux par rapport au budget. Cela devient très périlleux quand on a des projets pour sa commune."
Un engagement qui vient de loin
Engagé de longues dates dans la vie sociale et communale, l'homme qui fut conseiller municipal, puis adjoint avant de prendre la succession d'un sénateur-maire concerné par le cumul des mandats, garde intacte sa vocation pour la vie publique : "Je suis très proche des gens, je ne refuse aucun rendez-vous, je suis à la disposition des gens et ça permet de régler les problèmes vite et de vive voix."Après une carrière dans l'Oise à la tête d'un établissement pour handicapé, Michel Charpentier a choisi de revenir chez lui à Fontenay. À chaque nouvelle construction dans les lotissements de Fontenay, il s'astreint à aller à la rencontre des nouveaux propriétaires.
"Je les incite à venir me présenter leur permis de construire avant de l'envoyer aux services de l'urbanisme de l'agglomération."
Si certains administrés n'échappent pas à la régle d'une exigence du tout et tout de suite, il constate "pour de rares problémes d'incivilité entre voisins, en essayant de régler les choses à l'amiable, on arrive généralement à éviter le tribunal"
Un "sacerdoce" qui concerne aussi son environnement affectif : "Maintenant j'ai des enfants, des petits-enfants, des arrières-petits-enfants et de ce coté là, c'est un peu gênant de ne pas être disponible pour ses proches. Heureusement, j'ai une femme qui collabore beaucoup, elle est aussi ma secrétaire, elle écrit mes discours", un travail bénévole sans lien administratif avec la mairie.
Être maire, un engagement au service de anciens et des nouveaux
Quand on lui demande pourquoi il se représente en 2020, il répond sans hésiter du haut de ses 73 ans : "j'ai pas fini mon engagement, j'ai encore du jus. Il y a des projets que j'ai envie de mener à bien et il faut encore trouver quelqu'un qui assume derriére moi la responsabilité de maire. J'ai une bonne équipe municipale mais personne n'a le temps pour cette fonction de premier magistrat de la commune".