Elle avait évoqué en mars la possibilité de "tirer" sur ceux qui s'introduisent dans les centrales.
"Provocation à un crime ou un délit" : c'est le motif de la plainte déposée par l'ONG Greenpeace contre la députée LREM Perrine Goulet.Celle-ci avait rejoint en 1999 le groupe EDF-GDF et travaillait, jusqu'à son élection, comme cadre à la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire, dans le Cher.
Membre d'une commission d'enquête sur la sûreté nucléaire, elle déclaré en mars : "Pourquoi nous ne ferions pas un peu comme aux Etats-Unis? Avec une sécurisation par mirador et possibilité effectivement de ne pas se poser de questions, et quand il y a une intrusion, de tirer".
"Tirer dans les jambes"
Si il s'agissait, pour elle, d'une "réflexion globale" sur la sécurité des centrales, les militants de Greepeace y ont vu une référence à l'intrusion de militants dans une centrale de Moselle, en Octobre.
Selon le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard, les propos de la députée "relèvent de l'incitation au meurtre". La députée a précisé entre temps qu'elle ne souhaitait pas le meurtre des militants de l'ONG de défense de l'environnement.
"[Ce] n'était pas tirer pour tuer mais tirer dans les jambes par exemple", avait-elle déclaré.
Une plainte "abusive"
Après l'annonce de la plainte par Greenpeace, l'avocat de la députée a dénoncé une "instrumentalisaton" et une "caricature abusive".
"Un député a le droit de s'exprimer librement dans le cadre de l'exercice de son mandat" a déclaré Jean-Philippe Morel, en appelant à l'essence de l'immunité parlementaire.