Trois jours après l'annonce de la fermeture de l'usine Sandvik (ex-Safety) à Fondettes, en Indre-et-Loire, la colère ne retombe pas, tant chez les salariés que chez les élus locaux.
Le maire de Fondettes ne compte pas rester les bras croisés après l’annonce de la fermeture de l’usine Sandvik (ex-Safety) en 2019 et le licenciement des 161 salariés du site. « J’ai demandé aux parlementaires d’Indre-et-Loire de saisir le gouvernement. J’estime que la situation financière de cette société est très bonne, le gouvernement doit intervenir », s’indigne Cédric de Oliveira. Et pour cause : l’an dernier, toutes activités confondues, le groupe suédois a généré plus d’un milliard d’euros de bénéfices.
"C’est un appel que je lance au ministre de l’Économie et des Finances"
« C’est un appel que je lance au ministre de l’Économie et des Finances de bien vouloir intervenir le plus rapidement possible sur ce dossier et de s’entretenir avec Sandvik au niveau international », poursuit l’élu. Cédric de Oliveira, aussi président de l’association des maires d’Indre-et-Loire, a annoncé qu’il co-signait une lettre à Bruno Le Maire avec le président des maires ruraux d’Indre-et-Loire, Guy de Brantes.
Les salariés, eux, se battent aussi, « tapent à toutes les portes ». Ils ont été reçus vendredi matin par le maire de Fondettes et sont en contact avec les différents députés du département. « Ce qui nous est arrivé est inadmissible. Le chiffre d’affaire de Sandvik est en progression de 18% par rapport à l’année dernière, ils font des bénéfices de partout, c’est inadmissible », répète Patrice Cartaud, représentant CGT. Peu de salariés nourrissent l’espoir de voir le groupe revenir sur sa décision.
Les négociations sur les conditions de départ des salariés doivent être entamées la semaine prochaine. Des discussions que Cédric des Oliveira promet de suivre à la loupe.