Fondettes (37) : une exposition pour rendre hommage au Concorde 50 ans après son premier vol

Le 2 mars 1969, le Concorde effectuait son premier vol. L'avion de ligne supersonique continue, 50 ans après, d'émerveiller les passionnés. A Fondettes, en Indre-et-Loire, ce week-end, une exposition rendait hommage à la machine et aux hommes qui ont contribué à son histoire.  

A travers son exposition, Gérard Souédet voulait faire perdurer l'esprit Concorde. Le Président de l'association Fondett'ailes a toujours voulu être pilote. Mais impossible avec des lunettes à l'époque. Alors il est devenu ajusteur -mécanicien instruments de bord au centre d'essai en vol de Brétigny-sur-Orge. 

Sa première rencontre avec le Concorde a été magique :
"C'était au centre d'essai en décembre 1970. Je suis monté dans le Concorde qui était encore en version prootype. J'ai pu rencontrer le pilote. Après l'avoir vu décoller et atterir plusieurs fois, ma passion ne m'a jamais quitté. C'était le plus bel avion jamais construit. " 

L'exposition était l'occasion de rencontrer des membres de l'équipage

Parmi les personnes présentes ce week end, Jacky Ramon, pilote pendant cinq mois sur Concorde, avant sa disparition anticipée. 16 ans après le dernier vol, l'ancien commandant de bord a des souvenirs très précis des sensations : " En dépit des vitesses verticales qui pouvaient être très fortes en montée et en descente, je n'ai jamais rien senti dans les oreilles. Le plus remarquable dans le vol supersonique, c'était l'absence totale de turbulences. La sensation la plus forte est qu'il n'y avait pas de sensation. On était parfaitement plat pendant les deux heures trois quart du vol supersonique. Pour savoir si on passer Mach 1 ou Mach 2, il fallait regarder les instruments. Au moment où on passait le mur du son, il y avait une ou deux aiguilles qui bougeaient un petit peu. " 

Sandrine Pichot, hôtesse de l'air qui a volé sur Concorde au début de sa carrière : 
"Toutes les personnes qui volaient sur cet avion étaient dans leur avion. Il était important de faire un service feutré, raffiné et rapide. J'ai eu beaucoup de chance de voler sur ce bel oiseau blanc. Demain si  Concorde revient je repars avec lui", s'amuse Sandrine Pichot. 
Interview réalisée par François-Xavier Mauffrey
 

Plus de 160 pièces présentées

Avec l'aide de l'association Cap Avenir Concorde, ils ont pu exposer différentes pièces du célèbre appareil, données par le comité de pilotage d'Air France. Aujourd'hui ils en ont plus de 160. 

Louis Paulus, Président de l'association Cap Avenir Concorde :
" Notre objectif est de maintenir le cap pour assurer un avenir à Concorde. L'association a été créée en 2003 juste après le dernier vol. Il faut qu'on fasse quelque chose pour continuer à parler de cet avion. L'essentiel est de sauvegarder ce patrimoine technique et culturel. ".

Un petit point d'Histoire

Le projet de construire le premier avion civil supersonique remonte à la fin des années 1950.  Le Concorde est né de la collaboration entre les Etats français et britannique et entre leurs entreprises aéronautiques Sud Aviation et British Aircraft Corporation (BAC).

Le traité de coopération qui a rendu possible son développement a été signé le 29 novembre 1962.

L'assemblage final du prototype Concorde 001 a commencé à Toulouse en avril 1966. 

L'avion de légende a effectué son premier vol au-dessus de Toulouse le 2 mars 1969, avec André Turcat aux commandes, secondé par Jacques Guignard, Henri Perrier et Michel Retif. 

Les démonstrations destinées au grand public commencèrent le 4 septembre 1971, mais il fallut attendre 1975 pour que le supersonique reçoive son certificat de navigabilité.

Le Concorde fut finalement mis en service le 21 janvier 1976, après plus de 5000 heures de test, dont 2000 heures réalisées à vitesse supersonique.

Les premiers vols commerciaux de la British Airways et d’Air France étaient effectués sur les trajets Londres-Bahreïn, Paris-Rio de Janeiro via Dakar et Paris-Caracas via les Açores.

La fin du supersonique

Après l’accident d'un Concorde survenu le 25 juillet 2000, à Gonesse, près de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle et en raison de la chute de la rentabilité du supersonique, British Airways et Air France ont simultanément annoncé le retrait de cet avion le 10 avril 2003.

Reportage d'Arthur Nys, François-Xavier Mauffrey et  Bénédicte Biraud :


Les intervenants :
  • Gérard Souedet, président de l’association Fondett’ailes
  • Louis Paulus, président de l’association Cap Avenir Concorde
  • Jacky Ramon, ancien commandant de bord sur Condorde
Reportage d'Arthur Nys, François Xavier Mauffrey et Bénédicte Biraud



 
Le Concorde en chiffres :
Cet avion supersonique, construit par l'Aérospatiale et British Aerospace avait une vitesse de croisière de Mach 2,02 (soit 2179 km/h) à une altitude de 15.650 mètres.

Son record de vitesse a été établi le 26 mars 1974 à Mach 2,23 (soit 2405 km/h) !

Il était aussi le seul engin de cette envergure à être doté d'une aile delta modifiée (dite "gothique").

Ce bijou d’aéronautique avait aussi un prix, puisqu’un aller-retour Paris New-York pouvait avoisiner les 9000 euros. 


 
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