Elus, habitants et anciens combattants ont commémoré le 75e anniversaire du massacre de Maillé ce dimanche 25 août, en présence de Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées.
Maillé, 25 août 1944. 124 habitants - 36 hommes, 41 femmes, 49 enfants - sont massacrés par une division SS de Châtellerault.
75 ans après, élus - dont le maire Bernard Eliaume et la sécrétaire d'Etat auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq - habitants et survivants - ils ne sont plus qu'une trentaine désormais - ont remonté les rues de Maillé (Indre-et-Loire), à 45 minutes de Tours, pour commémorer un nouvel anniversaire de ce massacre.
"Leur martyre nous oblige à ne jamais oublier et à œuvrer pour que le pire ne puisse jamais ressurgir", a tweeté dans l'après-midi Geneviève Darrieussecq.
Parmi les rescapés, France Audenet, 93 ans. "Un Allemand m'a tiré dessus entre deux passages à niveau, jusqu'à ce que je rentre chez moi. Deux jours après, mon grand-père a retrouvé des balles dans le volet de ma chambre." Elle était visée.
Maillé doit retrouver sa place dans les livres d'histoire
La tragédie de Maillé est le deuxième plus gros massacre de civils en France derrière Oradour-sur-Glane (642 victimes), le 10 juin 1944. Pourtant, celui de Maillé est très loin d'être aussi connu. La Maison du souvenir n'accueille que 6 000 visiteurs par an. "On demande à ce que Maillé retrouve sa place dans les manuels scolaires et les livres d'histoire", ressent Romain Taillefait, directeur de la Maison du souvenir.