Bientôt des insectes pour détecter les explosifs ? Cette étude passionnante de l’Université de Tours

À Tours, une équipe de scientifiques mène un programme de recherche au long cours pour découvrir les arcanes du système olfactif des insectes. Il pourrait aboutir à la création d’un nez artificiel permettant de détecter des explosifs.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les insectes disposent d’un système olfactif qui dépasse et de très loin celui des chiens. Certains d’entre eux sont capables de détecter des phéromones sexuelles "infinitésimales" à plusieurs kilomètres. Pour le papillon du ver à soie, étudié à l’université de Tours, il n’est question que de quelques centaines de mètres. La prouesse n’en demeure pas moins exceptionnelle selon le scientifique Jérôme Casas à la tête du projet PheroInnov : "Nous étudions l’architecture très complexe de leurs antennes pour comprendre comment elles sont capables de déceler des odeurs diffusées par des micro-molécules très volubiles". 

Un outil innovant pour détecter les explosifs

Biologiste, physicien, mathématicien, une équipe de six chercheurs travaille sur le programme soutenu par le CNRS et développé sous l’égide de l’Institut de Recherches de la Biologie de l’Insecte (IRBI) à Tours.

Elles pourraient aboutir à la création de nez artificiels intégrés dans des robots. Ils seraient en capacité de détecter l’odeur - très peu volatile - d’explosifs comme les mines antipersonnel. C’est notre but ultime.

explique Jérôme Casas.

Les recherches vont durer quatre ans.

Des innovations attendues en agroécologie

En agriculture, les traitements à base de phéromones sexuelles ont fait leurs preuves dans la lutte contre les espèces ravageuses invasives. Utilisé principalement en viticulture, leur coût reste prohibitif pour la majorité des exploitations. "L’objectif est d’émettre des phéromones sexuelles en plus faible concentration, ce qui réduira le prix du traitement et facilitera sa démocratisation" avance J.Casas.  

Des diffuseurs de phéromones plus efficaces et plus économiques permettraient de limiter le recours aux pesticides et réduire de 70 Milliards de dollars la facture des traitements de lutte contre les ravageurs chaque année. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information