Après le suicide de plusieurs internes en médecine, des syndicats reçus au ministère de la santé

Un an après le suicide d'un médecin interne tourangeau à Reims et celui d'un autre étudiant de la même faculté il y a quelques semaines, les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur ont participé ce mercredi 3 mars à un groupe de travail avec les syndicats pour stopper l'hémorragie.  

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Le 20 février dernier, un interne de la faculté de médecine de Reims âgé de 28 ans s'est donné la mort, portant ainsi à 4 le nombre de suicide d'étudiants en santé depuis le début de l'année 2021. Cet événement survient un an pile après le suicide de Florian Rodaro, jeune tourangeau de 26 ans lui aussi interne en médecine à Reims, qui avait fait part de son mal-être lié à une cadence de travail infernale et des pressions quotidiennes à l'hôpital. 

C'est dans ce contexte plus qu'alarmant qu'a été organisée une réunion sur la qualité de vie au travail des étudiants en médecine, en présence des directeurs de cabinet des ministères des Solidarités et de la Santé et le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ainsi que de plusieurs syndicats étudiants. 

Une réaction trop tardive 

Pour Morgan Caillault, médecin chartrain et président du syndicat des internes en médecine générale ISNAR-IMG, cette réunion est une avancée mais intervient trop tardivement : "Les groupes de travail sur ces sujets auraient dû débuter à l'automne 2020. Il aura fallu attendre le nouveau décès d'un interne pour que cela devienne urgent, c'est triste d'en arriver là", déplore-t-il. 

Pourtant, ce ne sont pas les avertissements qui manquent. En effet, en décembre dernier, quinze syndicats d'étudiants en médecine ont publié un rapport pour alerter sur l'augmentation de leur précarité financière et sur la dégradation de leur santé psychologique, davantage fragilisée par la crise du Covid-19. 

Une nouvelle rencontre de ce type doit avoir lieu dans un mois pour poursuivre les discussions, mais le message des syndicats est très clair : "S'il faut encore nous faire attendre, cette fois il faut que ça débouche sur quelque chose de concret et qui corresponde aux attentes des internes. L'objectif n'est plus de parler de cette souffrance estudiantine ou d'agir après coup mais bien d'mpêcher en amont cette maltraitance", martelle Morgan Caillault.  

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