Témoignage. Un Tourangeau traverse l'Europe pour livrer des denrées aux Ukrainiens

Publié le Mis à jour le Écrit par Thomas Hermans

Christophe Marzais, gérant du camping de Veigné au sud de Tours, est arrivé ce jeudi 10 mars à l'université de Lviv, en Ukraine. Il y a apporté une cargaison de produits de première nécessité, récoltés ces derniers jours, à destination du peuple ukrainien.

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"J'en avais marre de rester les bras croisés dans mon canapé en regardant les informations." Voilà comment Christophe Marzais explique, simplement, la motivation qui l'a poussé à entreprendre son périple : 2 300 km de route à travers la France, l'Allemagne ou encore la Hongrie, pour rallier Lviv en Ukraine.

Ce mercredi 9 mars, Christophe Marzais a pris le départ depuis Tours à 4h30, et a emmené vers l'Est son camion chargé de produits de première nécessité à destination du peuple ukrainien. Gérant du camping de Veigné, il a organisé une collecte de dons le week-end dernier. L'élan solidaire est énorme : "J'ai dû refuser 40 voitures, et j'ai 25 sacs de vêtements qui attendent chez moi." Et pourtant, son camion est plein à ras bord. En priorité, de médicaments, de produits pour bébés et de nourriture.

Sur la route

Entre 4h30 et son arrivée dans un petit hôtel près de Budapest à 23h, le Tourangeau n'a fait des pauses que pour faire le plein. "C'est un budget", euphémise-t-il, alors que les prix à la pompe pulvérisent tous les records en France. "En Allemagne, c'était 2,60 euros le litre !" Heureusement, il connaît la route. À la fin du siècle dernier, il participe à deux convois humanitaires vers la Roumanie, et est allé plusieurs fois en Ukraine et en Biélorussie.

En contact avec un chauffeur de taxi d'Odessa, il dit se tenir "constamment informé" de ce qui se passe en Ukraine et sur sa route. Quant à ce fameux contact, "je ne peux pas lui apporter ce qu'il m'a demandé", explique Christophe Marzais. Comprenez : des armes. C'est d'ailleurs avec la suspicion que son camion en soit chargé que les douanes l'ont contrôlé en longueur à la frontière Hongrie-Ukraine, en fin de matinée ce jeudi. "Heureusement, ils ne m'ont pas tout fait déballer, ça aurait pris des heures."

Rebelotte ?

Une fois passé en Ukraine, le conducteur a pris la direction de Lviv, plus au nord, ne pouvant rejoindre son contact à Odessa, ville encerclée par l'armée russe. Là, il a pu rallier l'université, où se trouve un point de collecte de dons venus de partout en Europe. Arrivé vers 15h à Lviv, Christophe Marzais devrait passer la nuit sur place avant de reprendre la route demain vendredi. 

Quant à un renouvèlement de l'expérience, le Tourangeau dit y penser. "Vu l'engouement, ça m'a fait réfléchir, assure-t-il. Je m'y suis pris seulement mardi de la semaine dernière, et l'appel a été extrêmement relayé." S'il décide de ne pas refaire le voyage, il promet de léguer les dons restants à des associations.

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