Tours : mais c'est quoi, ce cône géant au milieu du rond-point des Tanneurs ?

Vous avez peut-être manqué un épisode ? Ce cône n'est pas tombé du ciel, mais du Centre de création contemporaine. 

Il avait été installé en 2015. Puis on l'a remis cette année. Puis on l'a renversé. Puis on l'a re-remis. Vous l'avez compris, l'immense cône qui trône au milieu du rond-point des Tanneurs de Tours n'est pas un inconnu. Peut-être n'étiez vous alors pas Tourrangeau ? Peut-être que vous vous en fichiez mais que maintenant ça vous pique ?

Peu importe : France 3 vous explique ce que ce grand machin orange fait là. 

Il remplit sa fonction


Ou plutôt il la remplissait : signaler des travaux. En 2015, ce cône géant avait été installé dans ce qui allaient devenir les nouveaux locaux du CCCOD, en même temps qu'était posée la première pierre. Un chantier de grande ampleur, qui s'était poursuivi jusqu'en mars 2016, sur le site de l'ancienne école des Beaux-Arts, rue Nationale. 700m² carré dédiés à l'art contemporain : un beau bébé, sans aucun doute ! 

"Oui, il avait déjà été exposé, répond-on au CCCOD, l'air d'apprécié qu'on pose la question. On l'a ré-installé sur le rond-point des Tanneurs il y a quelques jours (le 21 mars ndlr), c'est un petit clin d'oeil pour l'anniversaire de notre installation. Cela fait un an que nous sommes dans nos nouveaux locaux !" 

Le Centre confie volontiers son intention de faire tourner le regard vers elle, mais toutes les précautions ont été prises, sur ce rond-point nu et un peu à l'écart de la route. 

Il a été victime, dans la nuit de jeudi à vendredi, d'une tentative de dégradation et renversé. Le cône - ou plutôt l'e-cone, le nom de l'oeuvre - a été bien vite redressé. 

Créateur : Lilian Bourgeat


"C'est un artiste qui a ce créneau-là, il réalise des objets du quotidiens dans des proportions gigantesques" indique-t-on au CCCOD. La série a commencé avec Piggy Bank, immense et classique tirelire en forme de cochon, créée en 1998 par cet artiste originaire de Dijon. 



Plusieurs institutions lui ont déjà consacré des expositions, comme le Haras d'Anncy en 2017, ou le musée des Beaux-Arts de Dôle, en 2008. 

"Lilian Bourgeat réalise des installations composées d’éléments surdimensionnés issus de notre quotidien. Leur étonnant changement d’échelle les prive de leur fonctionnalité originelle et les fait basculer dans un autre univers, celui de l’extra ordinaire. Ces objets manufacturés, usuels et quelconques, en perdant l’insignifiance inhérente à leur statut acquièrent dès lors une autonomie", écrivait alors l'institution dans un communiqué
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