Tours : un médecin et une infirmière soupçonnés d'avoir empoisonné un octogénaire pour l'euthanasier

A Tours, un médecin et une infirmière sont soupçonnés d'avoir euthanasié un octogénaire après l'avoir empoisonné pendant plusieurs mois. Les deux suspects ont été placés en détention provisoire.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C’est une histoire que nous révèle nos confrères d'Europe 1 et le journal Le Parisien et que nous avons pu confirmer. Les faits remontent au mois d'octobre 2019 : un homme de 82 ans est hospitalisé à l'hôpital Bretonneau de Tours (Indre-et-Loire) au service de réanimation. Il est dans le coma. Lorsqu’il se réveille, il s’étonne d’être toujours en vie et demande au médecin pourquoi il n’est pas mort. Le vieil homme va alors expliquer que son médecin généraliste et une infirmière ont accepté de l’aider à mourir : il assure qu’il s’est entendu avec son médecin pour qu'il l’euthanasie. Quelques jours avant (le 19 octobre), c'est pourtant ce même médecin qui appelle les secours car son patient est dans un état préocupant. Arrivé sur place, la Samu contaste que l'homme est dans un état d'hypoglycémie sévère. L'octogénaire décède à l'hôpital un mois plus tard.

Empoisonné pendant plusieurs mois

Après le décès, l'hôpital Bretonneau fait alors un signalement au Procureur de la République de Tours en évoquant une suspicion d'euthanasie. La police judiciaire entame une enquête. L'autopsie va révéler que le décès du patient a été provoqué par un "empoisonnement polymédicamenteux".
Un an plus tard, la police vient d’interpeller le médecin et l'infirmière. Placés tous les deux en garde à vue, le médecin est mis en examen ce jeudi pour "empoisonnement avec préméditation". L'infirmière est mise en examen pour "empoisonnement avec préméditation" ainsi que pour "abus de faiblesse et administration de substance nuisible sans incapacité, mais ayant porté atteinte à son intégrité physique".
Tous les deux sont en détention provisoire.

Une histoire d'euthanasie et d'argent

L’enquête a établi que de nombreux mouvements bancaires se sont produits entre le compte de l’octogénaire et celui de l'infirmière : celle-ci aurait ainsi bénéficié de virements d’argent conséquents ainsi que de cadeaux ou autres objets de valeur pour une somme totale de plusieurs dizaines de milliers d'euros, ce qui lui vaut d'être mise en examen pour "abus de faiblesse et administration de substance nuisible sans incapacité, mais ayant porté atteinte à son intégrité physique".
L'infirmière, âge de 53 ans reconnait l'empoisonneement mais elle conteste les faits d'abus de faiblesse et administration de substance nuisible : elle a pourtant bénéficié de biens et d'argent du vieil homme condidéré comme personne vulnérable. Elle explique que l'argent et les biens retrouvés à son domicile et appartenant au vieux monsieur lui ont été offerts par son patient.
Le médecin, âgé de 60 ans dit avoir injecté un placebo en faisant croire à son patient que c'était des produits pour l'aider à mourir : le médecin explique qu'il pensait ainsi faire revenir son patient à la raison et lui faire renoncer à l'euthanasie. En fait, l'infirmière affirme que c'est bien de l'insuline qui a été injectés. C'est d'ailleurs une forte dose d'insuline qui aurait provoqué l'hypoglycémie contastée par les secours.
Une question se pose : pourquoi a-t-on retrouvé des traces de médicamentaux dans le corps de la victime si le médecin a injecté un placébo ?

 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information