Glyphosate : les "pisseurs volontaires" de l'Indre portent plainte

Après avoir constaté la présence de glyphosate dans leurs urines, ces citoyens engagés contre les pesticides passent à l'étape suivante. 

"Mise en danger de la vie d'autrui", "tromperie aggravée" et "atteintes à l'environnement" : ce sont les motifs pour lesquels les "pisseurs de glyphosate" de l'Indre portent plainte. 
 

Tous les "pisseurs" testés positifs


En avril, 69 personnes venues de 34 communes du département avaient rejoint la campagne lancée dans l'Ariège un an plus tôt et fait analyser leurs urines. Des tests dont le but est de prouver que nous sommes tous affectés sans le savoir par les pesticides. Alors que le taux de glyphosate autorisé dans l'eau potable est de 0.1 nanogramme par millilitre, le record mesuré dans l'Indre se porte à 2,27 ng/ml. Toutes les personnes testées se sont révélées positives à la présence de l'herbicide controversé dans leurs urines.

Après avoir reçu, en juin, les résultats de leurs analyses, 58 des "pisseurs" de l'Indre ont formellement déposé plainte au tribunal d'Instance de Châteauroux. A l'échelle nationale, ce sont plus de 5000 plaintes identiques qui ont été déposées. 
 

Pisser du glypho, est-ce grave ?


Les résultats, en apparence alarmants, sont cependant à relativiser. Concernant le glyphosate urinaire, il n'existe pour le moment pas de "valeur biologique d’interprétation". Cela signifique qu'aucun seuil à partir duquel la concentration de glyphosate dans les urines serait dangereuse pour la santé n'a été défini. La réglementation européenne ne s'est pour le moment pas penchée sur la question. 

En juillet, l'Anses a lancé une étude dotée à hauteur de 1,2 million d'euros ayant vocation à trancher la controverse sur le glyphosate. En effet, si l'Organisation Mondiale de la Santé a inscrit en 2015 le glyphosate sur sa liste des cancérigènes potentiels, ce n'est pas le cas d'autres organismes comme l'Agence Européenne des produits chimiques. 
 
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