À l'appel des organisations salariales, des rassemblements se sont tenus une quinzaine de villes du Centre-Val de Loire, ce 29 septembre. Les manifestants réclament une hausse du niveau de vie pour tous.
La rentrée sociale est lancée dans le Centre-Val de Loire. Ce 29 septembre, à l'appel de la CGT, la FSU, Solidaires et les organisations jeunesses, des manifestations se sont tenues à Tours, Orléans ou encore Châteauroux et dans toute la France.
Les syndicats ont lancé un mouvement de grève générale et nationale : "Ce n'est qu'une première marche avant un grand mouvement qui est en train de se construire", veut croire Pascal Sudre, le secrétaire général de la CGT Loiret.
L'inquiétude est là depuis de très nombreux mois
Pascal Sudre, secrétaire général de la CGT du Loiret
Dans le viseur des manifestants, la baisse du pouvoir d'achat des salariés et des retraités : "L'inquiétude est là depuis de très nombreux mois. Les prix du gaz et de l'électricité augmentent, il y a une urgence générale pour toute la population. Ça va être la catastrophe", s'alarme le syndicaliste.
Une inquiétude encore renforcée après l'annonce, le 28 septembre, de la liquidation judiciaire du groupe Camaïeux qui laisse près de 2600 salariés sur le carreau.
Parmi les revendications, la hausse générale du SMIC "à 2000 euros brut" ou encore "une hausse des pensions de retraite", comme l'explique une retraitée qui a travaillé toute sa vie dans la maîtrise d'ouvrage : "On est là pour avoir le droit à une vie correcte. Pas pour faire de la mendicité et avoir des chèques ou des primes par-ci par-là. Tout augmente et nos pensions ne sont pas revalorisées. Nous perdons de l'argent".
Des annonces gouvernementales insuffisantes pour les syndicats
En août, déjà, le gouvernement a pourtant annoncé une série de mesures pour tenter de soutenir le pouvoir d'achat des ménages, comme les remises sur le prix du carburant, le bouclier tarifaire ou encore la poursuite des primes exceptionnelles.
Plus récemment, le ministre de l'Économie s'est félicité du budget 2023, proposé par le gouvernement, qu'il juge "responsable et protecteur". Ce budget prévoit, entre autres, plus de 10 000 postes de fonctionnaires supplémentaires pour l'État en 2023 et une enveloppe de 935 millions d'euros pour revaloriser les salaires des enseignants.
Des mesures insuffisantes pour Pascal Sudre de la CGT : "Les annonces du gouvernement ne répondent en rien aux besoins quotidiens des salariés. Ils demandent à vivre correctement".
Et alors qu'Emmanuel Macron a réaffirmé son souhait de présenter un projet de réforme des retraites avant la fin de l'année, le bras de fer risque bien de s'inscrire dans la durée.