Coronavirus : à Blois, la solidarité s'organise dans les quartiers nord

Face au coronavirus, la solidarité s'organise dans les quartiers prioritaires de Blois, particulièrement exposés aux effets néfastes du confinement.

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Comme ailleurs, Blois n'a pas été épargnée par la pandémie de Covid-19, le confinement, et leur cortège d'angoisse et d'isolation sociale. Pourtant, la population du nord de la ville, en particulier dans le quartier prioritaire Kennedy-Coty-Croix-Chevalier-Sarrazines n'a pas tardé à s'organiser. Un réseau solidaire et associatif déjà bien en place et le soutien de la ville ont permis à plusieurs associations, comme le Point utile et la Maison de Bégon, de faire vivre le lien social.
 

Coronavirus et solidarité

Fabrication et livraison de masques, soutien aux collégiens via ZUP de CO, mise en place d'un point de vente primeur : la vie ne s'est pas arrêtée à Blois nord, loin de là. "C'était naturel", explique au téléphone Nadia El Adraoui, la présidente du Point utile qui coordonne la fabrication et la distribution de masques, entre autres.

Depuis l'apparition du coronavirus, le réseau de cette association d'entraide créée il y a deux ans s'est étoffé. "Au départ il n'y avait que des bénévoles, mais depuis deux, trois jours on a mis en place un répertoire de gens qui se sont proposés pour aider, par exemple en mettant à disposition leur machine à coudre, du tissu... On s'assure aussi de communiquer tous les jours avec les habitants, notamment les personnes âgées."

 

"On garde espoir !"

Dans les quartiers populaires du Centre-Val de Loire comme d'ailleurs, le coronavirus a mis en relief les inégalités sociales. Dans le quartier prioritaire, 72% des quelque 10 000 habitants vit sous le seuil de pauvreté (contre 35% à l'échelle de la commune), et les familles nombreuses sont surreprésentées par rapport au reste de la ville, ce qui rend le confinement d'autant plus dur à supporter. "Certains ne sont pas habitués à ne pas pouvoir sortir", confirme Nadia El Adraoui, qui évoque "des tas de problèmes" et un "sentiment d'insécurité" face à la maladie. Certains "sur-réagissent" et vont jusqu'à se dégoter des masques à gaz, d'autres s'isolent encore plus. "On a tous nos peurs, et maintenant on n'est plus sûrs de rien. C'est pas évident."

Mais le coronavirus a aussi permi de réinventer la solidarité, même en mode "sans contact". Les anciens déçus des associations reviennent, les gens se parlent. Parfois, l'entraide autour de la fabrication de masques sert à combler un autre besoin humain que celui d'empêcher la propagation du virus. Le besoin de travailler ensemble, de s'entraider, de se sentir appartenir à un tout.

"Ça permet de remotiver les gens" poursuit Nadia El Adraoui. "C'est pas forcément avec ces masques-là qu'on va sauver beaucoup de vies, mais c'est une façon de se prouver qu'on peut être utile." Une façon aussi de se prouver qu'il y aura un après, de se convaincre qu'après le coronavirus, cet élan de solidarité ne s'éteindra pas. "En fin de compte on n'est pas mal lotis, on garde espoir !"
 
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