Depuis le mardi 12 mars, sept personnes (deux accusés principaux et cinq complices) comparaissaient devant la cour d'assises de Blois dans le Loir-et-Cher, pour le double meurtre de deux cousins orléanais en 2015.
Le verdict est tombé à 22h30 passées, ce 22 mars. Sept personnes comparaissaient hier devant la cour d'Assises de Blois, pour le meurtre de Smaïn Adda Benyoucef et Hicham Fouatmia, en mars 2015.
Les deux hommes ont été tués de plusieurs balles dans la tête, sur fond de trafic de stupéfiants, selon le scénario retenu par le procureur de la République.
Deux accusés principaux et cinq complices à la barre
Depuis le mardi 12 mars, les accusés comparaissaient devant la cour d'assises, dont Charly Delugré et Julien Blidi, les deux principaux accusés. L'avocat général avait demandé 25 ans de réclusion criminelle à leur encontre.
Charly Delugré a reconnu les faits, mais nie des intentions criminelles. Ses avocates avaient réclamé la requalification des faits d'homicide en "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Il a été présenté comme la "petite main" de Julien Blidi.
Le verdict a été lourd pour les protagonistes centraux, et finalement clément envers les autres :
- 20 ans de réclusion pour Julien Blidi et Charly Delugré
- 2 ans de prison pour André Belotti, qui aurait aidé à se débarrasser des corps. Il a déjà purgé sa peine en détention préventive.
- Acquittement pour les quatre autres accusés
Rappel des faits
Le 10 mars 2015, deux cousins orléanais, Smaïn Adda Benyoucef, 21 ans et Hicham Fouatmia, 35 ans avaient été découverts morts dans une fourgonnette. L'autopsie révélera qu'ils avaient reçu chacun plusieurs balles dans la tête.
Dix interpellations avaient eu lieu dans le Loir-et-Cher et en région parisienne. Ces interpellations faisaient suite à l'arrestation du chauffeur de la fourgonnette, âgé de 26 ans, le lendemain des faits. Il s'était rendu seul à la gendarmerie de Blois et s'était accusé des meurtres.
D'après l'enquête, il s'agissait d'une dette de stupéfiants. Un mobile que les avocats des principaux prévenus ont, jusqu'au dernier jour du procès, contesté.