Un trentaine d'agriculteurs solognots était mobilisée devant la sous-préfecture de Romorantin-Lanthenay dans le Loir-et-Cher ce mardi 23 janvier à 6h30. Ils défendent leurs zones défavorisées à Matignon.
Des vaches, des moutons et quelques poules, une petite crèche devant la préfecture de Romorantin-Lanthenay ce matin. Une action débonnaire pour signifier le mécontentement des agriculteurs solognots.
C'est quoi une "zone défavorisée" ?
Depuis 1976, les agriculteurs bénéficiaient d'aides compensatoires de l’Union européenne en raison du territoire difficile, sableux. A partir de 2018, la France mettra en place le paiement de l’indemnité compensatoire de handicap naturel (ICHN) sur la base du nouveau zonage. C'est justement ce nouveau zonage qui pénaliserait les exploitations solognotes. Ils sont une trentaine ce matin à manifester leur colère et à exiger une audience auprès de Matignon. Les enjeux économiques de cette dé-classification sont importants. Hormis les aides ICHN, c’est l’ensemble des dispositifs de subventions spécifiques à ces zones (Loir-et-Cher et Loiret) qui est remis en cause, avec par exemple la suppression de certaines aides à l’installation.
"Veut-on définitivement enterrer l’agriculture ?"
Selon Jean-Marie Coustre, le responsable Sologne des JA, les exploitations ne sont pas en mesure de supporter une perte financière supplémentaire :
Supprimer les zones défavorisées en territoire difficile génèrerait une perte de 5 à 15 000 euros, par an pour chaque exploitation, autant arrêter l'agriculture !
En Sologne, la perte de ces soutiens aurait aussi un impact dans tous les secteurs directement en lien avec l’activité agricole.
Ce mardi soir à 17H00 une délégation sera reçue en audience par la sous-préfète du Loir et-Cher. Si les agriculteurs n'obtiennent pas gain de cause, ils ont prévu de poursuivre leurs actions.