Cold case : meurtre de la joggeuse Caroline Marcel, un an après l'arrestation du suspect, où en est l'enquête ?

En janvier 2024, le suspect Stanislas A. a été mis en examen et placé en détention pour le meurtre de la joggeuse Caroline Marcel retrouvée en 2008 dans la rivière du Loiret. Un an après, l'homme nie toujours les faits, mais où est en l'instruction judiciaire ?

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Il y a un an, en janvier 2024, un homme est arrêté, soupçonné d'avoir tué Caroline Marcel, dont le corps a été retrouvé en 2008 dans la rivière du Loiret à Olivet, près d'Orléans. Où en est l'enquête depuis ?   

Ce soir du 22 juin 2008 vers 20 h, Caroline Marcel fait son jogging le long du Loiret, mais elle ne reviendra jamais... Le lendemain, son corps est découvert par des élèves d'une classe venus pique-niquer au bord de l'eau avec leur professeur. Âgée d'une quarantaine d'années en 2008, elle est retrouvée à moitié immergée dans la rivière.

Rapidement, l'autopsie confirme une mort violente et la thèse du viol précédé d'un meurtre est confirmée.

La victime est morte d'une strangulation et a été placée dans le Loiret alors qu'elle était déjà décédée, elle n'est pas morte par noyade.

Isabelle Toulemonde, procureure de la République d'Orléans en 2008.

Pendant de longues années, l'enquête a piétiné, "faute de témoins et d'éléments matériels". En 2022, elle est transmise au pôle "cold cases" du parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine), spécialisée dans les affaires non élucidées et aux crimes en série. 

Un suspect interpellé déjà connu pour agression sexuelle

Les clés de la voiture de la victime retrouvée dans l'eau sont alors réanalysées et une trace d'ADN est découverte : celle de Stanislas A. Cet homme, âgé de 34 ans, a déjà été condamné pour agression sexuelle en 2005 alors qu'il était mineur.

L'ADN retrouvé sur les clés de la voiture de Caroline Marcel correspond à celle de Stanislas A. © France 3

Au moment des faits, en 2008, Stanislas A., alors âgé d'environ 18 ans, travaillait en tant que paysagiste près d'Orléans.

Le matériel a énormément évolué, le séquençage est bien plus précis qu'il ne pouvait l'être à l'époque. On peut à partir d'ADN partiel pouvoir retrouver des individus qui étaient déjà dans le fichier à une certaine époque, mais qui n'ont pas pu être identifiés.

Arnaud Loctin, délégué national alliance police scientifique - 2024.

En janvier 2024, 16 ans après les faits, Stanislas A. est interpellé à Pamiers (Ariège) dans le sud-ouest de la France où il vivait avec sa femme et sa fille de deux ans. Mis en examen et écroué, le suspect nie toujours les faits.

L'instruction judiciaire est toujours en cours

En septembre dernier, le détenu a demandé sa remise en liberté, qui a été refusée. Selon le parquet de Nanterre, l'individu est toujours en prison.

La mesure de sûreté de sa détention provisoire vient même d'être prolongée de six mois. L'instruction est toujours en cours. Dans les mois à venir, de nouvelles auditions de témoins doivent avoir lieu.

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