"Il est venu aux réunions tant que sa santé le lui a permis." Max Nublat est décédé à l'âge de 91 ans. Il avait régné sur Montargis pendant 14 ans, après six ans à la tête de Châlette-sur-Loing.
Max Nublat restera comme celui qui aura fait passer non pas une, mais deux villes du Loiret dans le giron communiste. Maire de Châlette-sur-Loing de 1971 à 1977, puis de Montargis pendant 14 ans, l'insatiable militant est mort à l'âge de 91 ans, a annoncé ce samedi 17 septembre le compte Facebook de la mairie de Châlette. "La municipalité tient à présenter ses condoléances à sa famille", écrit la ville, restée dans le giron communiste depuis cinquante ans.
Après une première vie d'instituteur, Max Nublat part à la conquête de la mairie de Châlette-sur-Loing lors des municipales de 1971, qu'il remporte. Six ans plus tard, c'est la mairie de Montargis qu'il convoite, une nouvelle fois avec succès, avant d'en être chassé par le RPR en 1983, et de faire son come-back en 1989. Il est également conseiller régional dans les années 80.
Des hommages prévus
Il garde la tête de la ville jusqu'en 1997, date de sa démission pour des raisons de santé. "Il faut que je prenne du temps, et je ne veux pas être un maire à mi-temps", expliquait-il alors à France 3. Les favoris pour prendre sa succession : le premier adjoint et conseiller régional Jacques Reboul, qui prend effectivement la mairie jusqu'en 2001, et un certain François Bonneau, alors adjoint socialiste. De 1998 à 2004, il est conseiller général du canton de Montargis.
Malgré sa retraite de la scène politique, Max Nublat restait "un militant fidèle de la section de Montargis", a réagi Bruno Nottin, secrétaire de la section communiste local et élu dans l'opposition municipale. Le candidat malheureux aux législatives de 2022 se souvient que Max Nublat "est venu aux réunions et aux initiatives publiques tant que sa santé le lui a permis".
Conseiller municipal d'opposition et ardent adversaire de Max Nublat dans les années 90 avant de prendre la mairie de Montargis pour le compte du RPR en 2001, Jean-Pierre Door se souvient d'un "homme qui inspirait le respect, qui était populaire peu importe sa classe sociale, qu'on soit de gauche ou de droite". Il salue, auprès de France 3, un "combattant politique sérieux qui a traversé un quart de siècle de l'histoire de Montargis et de son agglomération".
L'actuel maire de Montargis Benoît Digeon (LR) s'est contenté de communiquer la mise à disposition d'un livre de condoléances dans le hall d'accueil de la mairie de Montargis à partir de ce lundi 19 septembre, à l'instar de la mairie de Châlette. Les communistes de la section montargoise annoncent l'organisation prochaine d'un "hommage", sans plus de précisions à ce stade.
Toujours selon le PCF du Montargois, les obsèques de Max Nublat se tiendront à Carqueiranne, dans le Var, où résidait l'ancien édile.