La décision a été rendue ce jeudi 25 juin. Youssoufi Touré a été condamné pour détournement de fonds publics. Il écope d'un an de prison avec sursis et d'une amende de 15 000 euros. Il a été relaxé des accusations de favoritisme.
Ce jeudi 25 juin, Youssoufi Touré a été condamné par le tribunal correctionnel d'Orléans à un an de prison avec sursis et 15 000 euros d'amende pour détournement de fonds publics. L'ancien président de l'université d'Orléans a désormais interdiction d'exercer une activité en lien avec les faits pendant cinq ans, selon nos confrères de La République du Centre. En revanche, il a été relaxé du chef d'accusation de favoritisme.
Le jeudi 28 mai dernier, l'ancien président de l'université d'Orléans (de 2009 à 2016) avait expliqué devant la cour avoir pu fauter, "éventuellement par ignorance, mais pas par intention".
La justice lui reprochait d'avoir permis à une ex-collaboratrice, son ex-compagne, de bénéficier d'avantages indus, soit 33.020 euros de frais de déplacements en voiture entre son domicile et l'université. L'ancien président n'aurait pas non plus respecté les règles d'attribution de marchés publics pour la rénovation d'un bâtiment. Un architecte a également été cité devant la justice pour ces faits.
Une plainte déposée en 2017
C'est le successeur de Youssoufi Touré à la présidence de l'université d'Orléans, Ary Bruand, qui avait déposé plainte contre X en mai 2017 à la suite d'un rapport de l'Inspection générale de l'administration de l'Education nationale et de la recherche (Igaer).En mai, la procureure de la République adjointe d'Orléans, Céline Visiedo, avait requis six mois de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende contre l'ex-collaboratrice, ainsi qu'un an de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende à l'encontre de l'architecte.
Pour Youssoufi Touré, le ministère public réclamait deux ans de prison avec sursis, 30.000 euros d'amende et une interdiction définitive d'exercer la fonction de président d'université.