La championne olympique Manon Apithy-Brunet fait sa rentrée au grand prix de sabre d'Orléans, une épreuve de la Coupe du monde. L'escrime est le sport qui a rapporté le plus de médailles à la délégation française dans l'histoires des Jeux olympiques.
Les héros français des Jeux olympiques de Paris sont de retour sur les pistes. Les meilleurs sabreurs et sabreuses mondiaux sont à Orléans pour se disputer une épreuve de la Coupe du monde de sabre. Parmi les têtes d'affiche, Manon Apithy-Brunet, trois fois titrée à Orléans, sera de la partie pour sa première compétition depuis sa médaille d'or de sabre aux JO. Elle entrera en lice ce samedi 7 décembre à partir de 9h.
Pour France 3 Centre-Val de Loire, Manon Apithy-Brunet se livre sur son retour à la compétition, à la maison à Orléans.
- Comment s'est passée la reprise de l'entraînement ?
Manon Apithy-Brunet : "J'ai repris, il n'y a vraiment pas très longtemps. J'avais prévu de faire Orléans, je m’étais dit que décembre, c'était dans longtemps, et que cette compétition était celle de mon club. Je me devais de retourner sur les pistes ici pour le public. Mais je me suis un peu fait prendre par le temps, j'ai fait ma quatrième séance d'assaut ce mercredi matin. Donc assez léger, mais je serai là ce week-end !
- Vous avez repris l'entraînement à l'INSEP, qu'est-ce que cela change par rapport à Orléans ?
J'ai repris à l'INSEP là où j'étais il y a trois ans. J'ai retrouvé le groupe des filles de l'équipe de France, ça me tenait à cœur. Mais j'aime bien ne pas faire comme tout le monde donc j'ai décidé de m'entraîner avec deux personnes et pas forcément les entraîneurs nationaux. J'ai choisi mon mari [Boladé Apithy, NdR] pour le côté technique.
Il est là depuis le début, il a toujours été là même quand il était athlète. Pour qu'on reste mariés, on s'est dit que c'était bien de rester sur le côté technique (rires). Le côté coaching et management de ce projet sera fait par Arnaud Schneider, qui était entraîneur de mon club auparavant (à Orléans, ndlr).
- Vous aviez beaucoup évoqué votre goût pour l'escrime dans des documentaires retraçant votre préparation olympique, est-il toujours là ?
Lorsque j'ai repris le sabre après les JO, j'avoue que je trouvais ça encore un peu tôt et je n'en avais pas spécialement envie. Mais finalement, je me suis plutôt bien amusée. Maintenant, il va falloir retrouver la rigueur de l'entraînement au fur et à mesure, pour aller chercher des performances. La passion est toujours là !
- Comment abordez-vous le retour à la maison à Orléans ce week-end ?
Je viens surtout là pour m'amuser, être là pour le club et remercier les personnes qui se déplacent et nous suivent depuis toutes ces dernières années. Je vais me battre et essayer de m'amuser même si j'ai du mal à le faire quand je perds.
La performance n'est pas mon objectif, si elle est là, c'est cool (rires) mais là, je vois bien que physiquement et techniquement parlant, je ne suis pas du tout au point. Peut-être que l'effet du public et du retour à la compétition m'aidera !
- En tentant de surfer sur l'effet JO ?
J'ai envie de retrouver ce public, ce ne sera évidemment pas la même que Paris. Je pense que je ne revivrai jamais ça de ma vie ! Il y a souvent pas mal de monde à Orléans et l'effet post-olympique peut fonctionner. Et même s'ils ne sont pas là dès 9h du matin, je sais qu'ils seront là le soir au Zénith ! Même si je n'y suis pas en tant qu'escrimeuse, je serai là pour faire le show et profiter de ce public.
- Quel est l'objectif à long terme ?
Ce sont les JO de Los Angeles en 2028. Je veux conserver mon titre et aussi décrocher celui qu'on a raté par équipes. Sinon, il me manque encore un titre de championne du monde individuelle (en juillet), c'est le titre qui me manque dans ma carrière individuelle, donc c'est ma quête d'ici Los Angeles."
À suivre en direct sur France 3 Centre-Val de Loire
Les demi-finales femmes et hommes de la Coupe du monde de sabre au Zénith d'Orléans, seront à suivre en direct sur le site internet de France 3 Centre-Val de Loire, ce samedi 7 décembre à partir de 18h15, avec Eloïse Bruzat et l'escrimeuse Cécilia Berder aux commentaires.