Municipales 2026 : cinq questions à l'ancienne députée Renaissance Caroline Janvier, qui veut susciter l'alternance à Orléans

Les projets politiques se précisent pour concurrencer la droite orléanaise, qui règne sans partage sur la commune depuis 2001. Avec le lancement d'un collectif "Vivons Orléans", l'ancienne députée Caroline Janvier veut prendre la température, sans pour autant entrer officiellement en lice.

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Les jours passent et les ambitions se dévoilent : à gauche, à l'extrême droite mais aussi au centre. Après l'éclosion d'un nouveau RPR proche du RN début décembre, c'est au tour de l'ancienne députée Renaissance Caroline Janvier de manifester son intérêt, en annonçant la constitution du collectif citoyen Vivons Orléans sur les ondes de France Bleu. Une concertation en vue de préparer "l'alternance" face à une droite hégémonique depuis plus de 20 ans.

Vous vous êtes déclarée candidate pour les élections municipales : avec quelle équipe comptez-vous gagner la course à la mairie ?

Tout d'abord, je ne suis pas candidate : l'annonce que j'ai faite était celle de la création d'un collectif citoyen pour créer l'alternance à Orléans. Le sujet pour l'instant, ce n'est ni la liste ni qui sera la tête de liste. Mon objectif c'est d'entendre les Orléanaises et les Orléanais, de construire un programme, et de construire une équipe.

Il a été évoqué que votre projet serait de centre-gauche. Il y a déjà beaucoup de monde sur ce créneau, notamment Yann Chaillou ou les écologistes, qui ne se sont pas ralliés à une liste commune du Nouveau Front populaire... Comment comptez-vous fédérer ou vous démarquer ?

Il s'agira d'un projet au centre, qui peut donc inclure des idées du centre-droit comme du centre-gauche. Je parle aussi bien à Horizons qu'aux écologistes. Pour moi, il y a plusieurs étapes : pour l'instant je travaille à des propositions pour 2026.

Ces différents projets prouvent qu'il y a une envie d'alternance. C'est plutôt une bonne nouvelle pour la démocratie orléanaise.

Caroline Janvier, ex-députée Renaissance du Loiret

Dans une prochaine étape il sera temps de donner des noms, puis une liste de 55 noms avec une tête de liste. On ne sait pas qui sera encore prêt à être candidat à ce moment-là : Yann Chaillou par exemple a déclaré qu'il n'avait pas forcément l'intention d'aller au bout comme tête de liste.

En revanche, ces différents projets prouvent qu'il y a une envie d'alternance, et des acteurs prêts à prendre ce risque. C'est plutôt une bonne nouvelle pour Orléans et la démocratie orléanaise. 

Serge Grouard est maire, outre une courte interruption, depuis 2001. Quelles sont vos priorités, vos propositions, pour incarner cette alternance ?

Mon projet est de construire un collectif. Avant de faire des propositions concrètes, il faut prendre le temps d'écouter. C'est pour cela que je veux associer des élus, qui connaissent bien Orléans, et des acteurs de la société civile : par exemple des chefs d'entreprises, des personnes qui ont un engagement associatif, des présidents d'association...

J'ai rappelé mon positionnement politique, qui est celui du centre. Il y a donc des valeurs auxquelles je suis attachée, dont certaines sont plutôt liées à la droite, comme la sécurité, l'autorité, la maîtrise budgétaire, et d'autres qui sont plutôt vues comme "de gauche", comme la solidarité, la transition écologique et le maintient ou retour des services publics.

Les Orléanaises et les Orléanais sont les vrais experts sur lesquels il faut s'appuyer

Caroline Janvier, ex-députée Renaissance du Loiret

Ces valeurs, il faudra les décliner sur ces choses très concrètes. On aura donc des choses à proposer sur le quotidien : la propreté, la mobilité, les cantines scolaires, les infrastructures sportives... Il y a aussi le défi d'adapter Orléans au réchauffement climatique, développer son économie, renforcer son attractivité touristique. Il y a aussi la question des mails et des commerces de Châtelet.

Beaucoup de gens n'osent pas sauter le pas d'un engagement politique : c'est un univers qui fait parfois peur. Or, nous avons besoin d'Orléanaises et d'Orléanais qui aiment leur ville, et veulent participer aux sujets du quotidien : comment on se déplace, comment on a accès au soin, accès à la culture... Les Orléanaises et les Orléanais sont, en réalité, les vrais experts sur lesquels il faut s'appuyer.

Vous portiez en tant que députée l'étiquette du parti présidentiel : la République en Marche, Renaissance, aujourd'hui incarné par la coalition Ensemble pour la République. Étant donné le contexte politique et la popularité du parti, cela peut être un frein à votre candidature ?

J'essaie de faire preuve de cohérence dans mon engagement politique. J'ai bien conscience que l'étiquette Renaissance est beaucoup plus difficile à porter qu'il y a sept ans. Mais ce serait un peu facile de renier une appartenance politique au moment où elle a moins de valeur sur le plan électoral. Je n'ai pas quitté Renaissance et je ne quitterai pas ce parti par opportunisme !

En outre, sur un plan local, l'étiquette politique n'est pas très importante. Les Orléanaises et Orléanais attendent un programme concret, pas des réponses à des enjeux nationaux. Le sujet, là est très concret : comment faire du vélo en toute sécurité dans notre ville, comment avoir un médecin traitant, comment franchir la Loire sans prendre des heures quand on habite au sud.

Le marqueur partisan ne sera pas un enjeu pour cette élection. La politique localement ne se fait pas depuis les partis mais depuis l'engagement très concret des habitants.

Vous avez lancé une "première étape" de votre projet d'alternance. Quelles seront les prochaines ?

Mi-janvier on va lancer notre site internet. En février, je lancerai une première initiative publique. 

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