L'ancien président de l'université d'Orléans, Youssoufi Touré, a été relaxé ce 19 octobre par la cour d'appel d'Orléans de sa condamnation en première instance à un an de prison avec sursis et 15 000 euros d'amende pour détournement de fonds publics.
Les juges ont suivi les réquisitions de l'avocat général qui, invoquant la prescription
des faits, avait demandé la relaxe. "C'est un grand soulagement pour moi mais surtout pour l'université, ses personnels et ses étudiants, qui ont beaucoup souffert de cette situation. La justice fonctionne bien même si elle fonctionne lentement", a réagi M. Touré.
"Cela a terni notre image"
"Tout cela a été très bloquant pour l'université. Cela a terni notre image. Maintenant,
il faut qu'on aille de l'avant", a-t-il estimé. Président de l'université de 2009 à 2016, M. Touré avait été condamné en juin 2020 pour avoir permis à une ex-collaboratrice, son ex-compagne, de bénéficier d'avantages indus, soit 33 020 euros de frais de déplacements en voiture entre son domicile et l'université.
Cette dernière, condamnée à six mois de prison avec sursis et 15 000 euros d'amende en première instance, pour recel de détournement de fonds publics, a aussi été relaxée le même jour par la cour d'appel d'Orléans.
Le successeur de M. Touré à la présidence de l'université d'Orléans, Ary Bruand, avait déposé plainte contre X en mai 2017 à la suite d'un rapport de l'Inspection générale de l'administration de l'Education nationale et de la recherche (Igaer).