Les seuils de pollution aux particules sont hauts dans le Loiret, ce lundi 3 et ce mardi 4 février. La situation est encore plus marquée à Orléans où la qualité de l'air est classée comme étant "très mauvaise" par l'association Lig'Air. Une mauvaise qualité de l'air qui s'explique par des températures basses et une hausse de la consommation du chauffage.
"Nous venons de déclencher une information pour épisode de pollution en cours sur le Loiret", indique Carole Flamart, responsable qualité pour l'association Lig'air, l'observatoire de la qualité de l'air en région Centre-Val de Loire.
On prévoit un dépassement du seuil aux grosses particules pour le département du Loiret ce lundi 3 février et mardi 4 février. On a un flux d'Est qui nous amène de la pollution, mais ce pic s'explique aussi localement par nos activités
Carole Flamart, responsable qualité à Lig'Airà France 3 Centre-Val de Loire
En cause pour cet épisode de pollution, notamment sur Orléans, la hausse de consommation du chauffage avec les températures à la baisse ces derniers jours, mais aussi le trafic routier ou encore sa proximité géographique avec la région Parisienne.
Les bons gestes pour éviter de s'exposer
Pendant cet épisode de pollution sur le Loiret et particulièrement sur Orléans, il est conseillé de :
- Limiter ses trajets en voiture et privilégier le covoiturage pour sa santé ou les déplacements doux
- Privilégier le télétravail
- Ne pas faire de footing ou ne pas pratiquer le vélo dans un cadre sportif, surtout aux heures de pointe
- Éviter si possible d'utiliser son chauffage au bois, ou privilégier les foyers fermés et performants, avec labels et certifications
- Privilégier le bois de qualité, sec et bien entretenir son équipement en cas de chauffage au bois (penser notamment au ramonage régulier)
- Ne pas négliger d'aérer sa maison 10 minutes par jour, car l'intérieur de sa maison est aussi pollué
- Isoler sa maison pour éviter de surconsommer du chauffage
"Il est possible de se déplacer à vélo pour aller au travail, ce qu'il faut éviter c'est de faire du vélo de façon intensive dans le cadre d'une pratique sportive. Mais en allant travailler à vélo on ne s'expose pas plus à la pollution qu'en y allant en voiture. Car il faut rappeler qu'il y a aussi de la pollution dans l'habitacle d'une voiture", alerte Carole Flamart.
Le reste de la région aussi concerné pour de la pollution aux particules fines
"On a des concentrations très élevées, en particules en suspension dans les autres villes de la Région. Mais il y a deux types de particules. Celles plutôt grossières, qui sont règlementées et les particules fines qui ne sont pas encore réglementées". Il n'y a donc pas d'alerte dans le reste de la région, mais des indications de mauvaise qualité d'air pour les villes de Bourges, Châteauroux, Tours, Blois, Chartres ou encore Montargis.
"Les particules PM 2,5 sont beaucoup plus fines et ne sont pas encore réglementées. Nous les mesurons et indiquons malgré tout sur ces données sur notre carte". Car si elles ne sont pas réglementées, elles sont malgré tout nocives pour la santé. "Peut-être que d'ici un ou deux ans, elles seront intégrées dans le dispositif d'alerte. Nous le souhaiterions. Mais c'est un arrêté ministériel donc c'est au ministère de décider".
Des pics de pollution possible aussi en zone rurale
Si la qualité de l'air est meilleure en zones rurales, elles ne sont pas pour autant épargnées par des phénomènes de pics de pollution. Ce qui explique que la qualité de l'air de Châteauroux ou encore Bourges soient classées comme mauvaise en ce début de semaine.
"Il y a globalement, dans ces villes et dans ces départements, une meilleure qualité de vie, mais il y a plusieurs jours par an plus pollués que d'autres. Par exemple les jours très froids, qui vont bloquer la pollution, et l'utilisation du chauffage au bois", détaille Carole Flamart qui précise que dans ces agglomérations de taille moyenne, les pics de pollution sont toutefois moins fréquents.
"C'est une topographie plus aérée donc il y a moins l'influence des zones voisines". Les mesures de particules devraient retrouver des seuils acceptables dans le Loiret comme le reste de la région à partir de mercredi 5 février.