L’accès à une alimentation équilibrée, c’est l’une des mesures phares du plan anti-pauvreté lancé par le gouvernement il y a an. A Orléans (Loiret), les premiers petits déjeuners gratuits ont été distribués à l'école Cadou dans le quartier de la Source.
Le petit déjeuner est un repas crucial pour bien démarrer la journée surtout pour les familles les plus précaires qui ont du mal à faire trois repas équilibrés par jour. En évitant aux enfants d'avoir le ventre vide le matin, il s'agit aussi de favoriser la concentration et la disponibilité de tous lors des apprentissages de la matinée. Selon l’exécutif, 100 000 élèves en bénéficient depuis la rentrée.
►reportage à l'école Cadou d'Orléans - 12 sept 2019
Un ticket de cantine à 1€
L’accès à une alimentation équilibrée est l’une des mesures phares du plan anti-pauvreté lancé il y a un an par le gouvernement. Il propose aussi aux parents les plus démunis d'acheter un ticket de cantine pour 1 euro seulement. Cette tarification sociale a été généralisée à l’ensemble des écoles. Entre 200 000 et 300 000 enfants doivent en bénéficier cette année.Toujours à destination des familles, le plan prévoit la création de places en crèche dans les quartiers dits prioritaires et le développement des modes de gardes pour permettre aux mamans de travailler. Actuellement, 5 % des enfants défavorisés sont accueillis en crèche contre 22 % des enfants favorisés.
Un plan à 8 milliards d'euros
Près d'un milliard et demi d'euros a été déployé pour la mise en œuvre de ce plan sur les 8 milliards budgétés sur 4 ans (2018-2022). Une grande partie a été consacrée à la revalorisation de la prime d’activité pour aider les travailleurs au revenu modeste. Le nombre de ses bénéficiaires a explosé pour atteindre 4 millions de personnes en 2019. 14% de Français vivent avec moins de 1 026 euros par mois. Selon le gouvernement, il aurait été de 22 % en l'absence de ces aides sociales. Plusieurs associations de lutte contre la pauvreté dressent cepandant un bilan "très mitigé", faisant part de "timides avancées" et de "reculs certains".
Selon ces associations réunies au sein du collectif Alerte, dont ATD Quart monde, Emmaüs France et la Fondation Abbé Pierre, le pouvoir d'achat des personnes les plus pauvres a diminué "suite à la baisse des APL et à la désindexation des allocations logement et des prestations familiales". Elles demandent des "engagements forts" pour les plus précaires, comme la revalorisation du RSA ou des mesures d'urgence pour le logement, avant la mise en oeuvre du RUA (Revenu Universel d'Activité).